Say that you love me [Jun]

La journée commençait fort mal. La Tillman s'était réveillée à huit heures précises, à cause de son maudit réveil, qu'elle avait oublier de déréglée pour ne pas être réveiller le week end. Elle avait manqué de le jeter contre le mur, pour l'exploser et faire passer sa rage, mais elle se retint, ayant la flemme de partir en acheter un autre, et aussi, par respect pour Haruhi, sa collocataire, qui elle, dormait toujours et n'aurait sans doute pas apprécier d'être déranger dans son somme par la colère d'Annabelle. La rousse avait tenté de se rendormir, mais en vain. Elle n'avait en réalité plus sommeil. Elle se leva donc à contre coeur, personne n'aime réellement quitter la chaleur de ses draps et de ses couvertures. Cette chaleur avait quelque chose de rassurant, et d'agréable. Bref, après avoir prit son petit déjeuner, elle partie se doucher, puis s'habiller. Ne pouvant jouer ni guitare, ni piano au risque de réveiller sa collocataire, elle décida donc de sortir.

La française s'était balladé assez longtemps dans le parc de la ville, son amour pour la nature ne l'avait pas quitté. Elle se rappella alors que c'était à cet endroit même qu'elle avait fait connaissance avec le numéro I de l'élite, ce cher Junichiro, avec lequel, depuis quelques temps, elle s'était beaucoup rapprocher depuis ce jour. Miss Usawa avait lancé la rumeur qu'il se tramait quelques choses entre eux. Totalement faux, mais bon, que voulez vous. Quoi que? Allez savoir. Non il n'y avait pas de l'amour entre eux, ça c'était certain en tout cas.

"Bon bon boooon!"

Annabelle eut alors une superbe idée, tiens! Et si elle allait lui rendre une petite visite? Oui! Très bonne idée! Et puis, ça l'occuperait! Elle se rendit donc en direction du domicile de chef de l'élite, à pied. Prenant tout son temps. La rouquine arriva face à l'immense appartement où le japonais vivait, elle y entra, et prit l'ascenceur jusqu'au dernier étage. Lorsqu'elle arriva en haut, elle sonna et fut accueuilli par un domestique qui lui demanda qui elle était. Après lui avoir expliquer qu'elle était une amie de Junichirô et qu'elle souhaitait le voir, l'homme lui répondit que ce dernier était actuellement absent, mais qu'il ne tarderait pas à rentrer.

"Génial! Faite moi une faveur, ne lui dites pas que je suis ici, ça lui fera une agréable surprise!" Dit elle en glissant quelques billets dans la main du domestique.

Le sourire de ce dernier répondit positivement à la Tillman, qui rentra et se mit à son aise, allant dans la chambre de Jun'. Elle y fit comme chez elle, puis retourna finalement dans son salon, profitant de la solitude, de l'immense baie vitrée et du sublime canapé qui s'y trouvait. Elle commença à fumer alors, une cigarette, d'abord, puis elle commença à trouver le temps long, et se mit à fumer des joints préparer par ses soins. Autant dire qu'ils étaient vraiment fort, elle ne se défonçait pas avec de la merde...

Elle se mit à rire pour rien, son esprit volait, elle se sentait vraiment bien, ailleurs. Elle avait l'impression d'être plus sensible au monde qui l'entourait, elle adorait ça!

Une matinée complète à s'envoyer du café par litre et à fumer des clopes, le doigt sur le déclencheur de son Nikon. Un restaurant avec un modèle, une femme adorable, suffisamment belle pour être désirer mais malheureusement trop cruche pour qu'on s'y intéresse de fond. Junichirô passait quelques weekends en la compagnie d'une belle brune qui s'était proposée de devenir modèle. Si vous ne saviez pas, Junichirô se passionne pour la photographie. Les murs de son grand appartement sont décorés de la plupart de ses clichés. Vous savez que je peux vous dégoutez ? Ce garçon a un talent et un potentiel trop intéressant pour être laisser de côté …

Le milieu de l'après-midi pointait son nez. Honnêtement, il espérait que la nuit tomberait vite. Comme à son habitude. Pour lui, la nuit durait plus que le temps d'un sommeil. Le temps s'arrêtait, la ville ne dormait plus. Lui, qui vivait comme un être de la nuit.

Junichirô trainait la patte, resplendissant en plein soleil à cause de ses cheveux roux. On ne voyait que lui, devant les vitres d'un des plus sublimes appartement du centre ville. Il s'arrêta devant les portes du bâtiment, admirant son reflet.

Pourtant pas grand, roux comme on en voit rarement. Sa mine hautaine, ce visage arrogant. Ses manières bourgoise. Cette tenue qui en disant long sur son origine. Il brûlait de classe, émanait de prestige.
Chemise, veste et jean noir. Je vous donne quoi de plus ? Ca suffit à le placer sur un piédestal.

Besshô savait pertinemment ce qu'il valait. Mais le savait trop pour aimer cette partie. Encore un dernier commentaire ? Il voudrait fuir cette vie, et tout ce qu'on lui à donner.

Il remonta ses Raybans modèle Aviateur, et authentique pas comme ceux qui se vante d'en avoir des fausses sur le marché – arrête, j'en ai. Connard de narrateur. Le verre rose/orangé s'accordait divinement à son apparence. Il était le Roi de Crystal, le Prince de Tokyo. Oyea, je dis de ces trucs.

L'ascenseur montait, filait le long de l'immense bâtiment. Du haut de cette tour, on voyait les couleurs se décliner. Il ne demandait rien tout en demandant tout. Cette vie où on ne se satisfait de rien, voulant toujours plus. Est-ce que c'était ça, l'adolescence ?

Jun-Jun arriva enfin sur le palier. Entre nous, c'est le seul à cette étage. Son appartement prend carrément un étage complet. Vous en voulez du luxe ? Vous en voilà. Lorsqu'il sortit de l'ascenseur, il tomba sur le portier. L'homme l'inspecta, en lui jetant un grand accueil pétant de bonne volonté. Bizarrement, il avait sur la figure ce qu'on appelle « Quelque chose à cacher. » Autant dans son allure que dans ses mimiques. Et pourquoi il avait une poubelle et un éventail à la main ?
Junichirô haussa un sourcil et passa devant sans un mot. Petit insolent, ou petit méfiant. Comme ça vous arrange.

Besshô poussa la porte d'entrée quand une vague de fumée s'interrompit sur sa face d'enfant roi. Il ferma les yeux en toussotant, sans s'inquiéter de rien. Vous pensez qu'il est inconscient ? Non, il connait simplement l'odeur. Une odeur à la froid fruité et piquante, exotique et enivrante … Tentante. Le cannabis. Le rouquin passa le nuage de fumée pour se trouver devant sa porte, dans un aquarium géant. Une brune se trouvait sur son canapé, un joint à la main.

Annabelle était pour sur, littéralement déchiré. Junichirô se mit à rire devant ce spectacle de roi. Une belle brune affalé sur son canapé en plein délire. Il monta son Nikon à son oeil et se positionna devant Annabelle.

Il changeait de position, enchainant des clics et des clacs à la pelle. Son objectif s'avançait, reculait. Il se mettait au dessus d'elle, coinçant la seconde entre ses genoux, passait derrière le canapé.
A travers l'objectif, il remarqua un infime détail …

- Tu verrais tes pupilles. C'est une dose de ouf que tu viens t'enfiler. Et c'est pas de la mauvaise qualité, vu l'odeur.

Finalement, après une centaine de cliché à la fois sensuel et sans limite, il reposa son appareil sur la table basse et s'enfonça dans un de ses fauteuils victoriens, dos à son écran géant encastré dans le mur. Il croisa les jambes, le coude sur l'accoudoir, la joue appuyé contre ses doigts à la limite de la perfection. Une position princière. Son aspect divin. Il n'avait rien de travers. Pourquoi fallait-il qu'il joue un jeu de Dieu vivant ?

- Tu t'invites chez moi, tu te défonces, transformes mon salon en aquarium et te laisse prendre en photo' dans des positions aguichantes … Tu sais ce que tu risques ? Juste parce que …

Il marqua une pose et sa perfection tomba à l'eau en deux secondes, cinq centièmes ! Un mine de gamin complètement explosé de rire lui vint sur la tronche. Il vira sa jambe et les balançant sur l'accoudoir du fauteuil comme un enfant ayant oublier les bonnes manières.

- Tu ne m'as même pas attendu ! Mlle Tillman, vous abusez ! Avoua t-il en attrapant une cigarette du paquet de Lucky Strike sur la table, d'où il sort ?

Le Rouquin saisit la télécommande de la chaine hi-fi et appuya sur lecture, Pass The Dutch de Missy Elliot s'enclencha. Un son pure, sans grésillement. Un dosage excellent. On peut se le permettre …
A nous la musique de Biatch, ma belle.

- Alors, qu'est-ce qui me vaut une visite ? Demanda anodinement Junichirô en tirant sur sa cigarette.

Le petit Besshô posa ses prunelles brunes sur Annabelle. Il aurait pu avoir l'air menaçant, limite flippant … Si la brune n'était pas aussi déchiré. Oh ça pour être défoncé, elle ne l'était pas qu'à moitié. Pas au point d'être envoyé au tapis, mais suffisamment explosé pour aligner des mots ensembles qui ne formait rien. Ou peut-être que pour elle ça en avait un …

Oui, quand on est défoncé ce qui n'a pas de sens en a un.

Et pour toute remarque, elle explosait de rire. Étaler sur le canapé, presque les quatre fers en l'air. Jun de son côté, était pas mal non plus. L'état de la brune était comique. Burlesque, carrément ! S'il faut une définition quand on voit quelqu'un de défoncer, hilarant ne serait même pas suffisant. Junichirô éclatait de rire à chacune de ses remarques. Je pourrais vous donner deux raisons : Annabelle était écroulé de rire et ça fait toujours rire, de plus, son accent de personne déchiré était puissance mille.

Junichirô était plié en deux ou étalé sur le fauteuil. Énorme, si U-san voyait ça …

Le pire arrivait, la visite de qui ?
Mort de rire. Je dirais même : lol.

Juni pleurait limite de rire. Attendez, même moi je suis allongé sur mon clavier tellement je suis par terre. Allongé tellement je suis par terre … Ok, ça n'a pas de sens non plus.

Un larme brillante perla sur sa joue. Ponctué d'un petit : Ahlàlà … ahah … ahahahah. Et c'était repartie pour une crise. Je ne mettrais pas ça uniquement sur le compte de Tillman, la fumée fait une partie de son effet. Une très légère euphorie tout de même.

- Tu tombes bien, fallait que je te voye aussi … Ahahah, il fut contraint de s'arrêter avant de s'étouffer de rire.

Puis, d'un coup et sans prévenir – qu'on m'appelle quand les camés préviennent – Annabelle se leva du canapé. Junichirô laissa échappé un dernier rire et se la ferma pour quelques minutes, alors qu'elle le remettait en place. Elle se prenait pour sa mère maintenant ?

A moins qu'une mère n'est décidé de vous allumer, je ne crois pas.

Le rouquin se fit attrapé par la cravate. Un mouvement félin se dessina lorsqu'il se leva, oh oui. Il a une manière absolument trop sensuel de se lever ; si vous voulez, une courbe parfaite ondulant sa colonne vertébral, la classe. Du coup, ça le rapprochait d'Annabelle, leurs deux corps s'effleurant. Je vous dis, moins on se touche et plus on s'allume, plus ça devient excitant. Ou le désir s'installe à une vitesse intenable. Bref.

Finalement, on peut dire que les ceintures respectives des deux Élites avaient tintés … C'est pour vous dire la proximité. Un sourire en coin se posa sur le rouquin une fois qu'elle se déhancha contre lui. Ne pas tentez le démon enfermez en lui – EH LES GARS, C'EST NARUTO !

- Sexy ? Oh, je veux bien te croire.

Les lèvres entrouverte façon avatar. Ohmygodlordjesuschrist, qu'est ce qu'il sex' cet enfant – homo ja nai.
Il se mit à ricaner, un doigt moite de camée défiant son corps d'avorton (Non, on dit Apollon.)

Le doigt.

Ce doigt.

Trop baladeur, où trop presser.
Le rouquin se raidit (Et le premier gros dégueulasse qui passe, je lui colle mon clavier à la poire xD.) et se pencha en avant en attrapant subitement la main d'Annabelle. Oh oui, toujours cet air absolument beaucoup trop sex' lui trônait à la gueule. Il ferma les yeux, fort fort fort, comme pour se forcer à oublier quelque chose.

Puis, Juni fit un petit bon en arrière. Le cabris is back, year ! A la volé, il saisit le joint d'Annabelle est tira un énorme barre. La saveur de la plante l'envoya dans une phase seconde. Le temps de ré-ouvrir les yeux et de souffler la fumée par le nez et entre les lèvres. Les deux à la fois, c'est plus sex'.

Big and Chunky de Will.I.Am s'avança sur la chaine hifi. Le rouquin passa à côté d'Annabelle, il positionna sa jambe entre celle d'Annabelle et vint lui souffler à l'oreille :

- C'est seulement maintenant que tu le remarques ? Qui n'a pas remarquer que le Prince de Crystal était irrésistible.

Junichirô le grand (façon Alexandre), le tout puissant, ricana avec sensualité dans son oreille. Nom de dieu, cette voix. Ou le rire du gros allumeur. Vous savez que je l'ai à une heure précise de la nuit ?
Il en fait craquer plus d'une le petit bonhomme.

Sa truffe glissa dans le cou d'Annabelle, qu'il embrassa. Je met ça sur le compte du joint. Mais il va en prendre de la responsabilité ce joint à la con !

La Tillman rigolait à nouveau pour peu de chose, il suffisait que son regard se tourne vers l’immense baie vitrée de l’appartement, qu’elle y aperçoive un oiseau, et c’était reparti. Un battement d’elle, elle tenta de se contrôler, mais trop tard, elle se mit à gueuler à tort et à travers

« AHAHAHA putaaaain, il voooolllle ! Mais c’est d’ennfeeeer » (je me vois étrangement bien dans la situation…pas toi ? xD)

Juste après cette remarque constructive elle se mit à essayer de voler elle aussi. C’est comme ça qu’elle se retrouva debout sur un fauteuil, à sauter en agitant les bras, comme une véritable idiote, et à se rétamer par terre, en rigolant toujours. Quoi ? Un oiseau qui drôle ce n’est pas drôle ? Fumer vous sa dose de cannabis, je vous garantis que vous comprendrez. Elle n’avait pas conscience qu’elle était tout simplement ridicule, elle était là, perdue dans son délire. Tout prenait un sens, même le plus petit mot, le moindre mouvement qui d’ordinaire la laissait de marbre. Pour être franche, elle fumait rarement autant de joint en aussi peu de temps, mais en se levant, elle avait rêvé de sa petite amie Ashley, et là, la douleur l’avait juste poignardée, elle avait eu besoin de se changer les idées de manière radicale, parce qu’elle ne voulait pas repasser une nouvelle journée à déprimer en pensant à elle. Elle avait donc prit de quoi faire son bonheur, en quelque sorte. Elle savait qu’avec ça, elle ne pourrait plus y penser, pas une seule seconde tellement elle serait ailleurs.

Les magnifiques prunelles vertes totalement dilatées d’Annabelle se portèrent une nouvelle fois sur Junichirô, après qu’elle ai réussi à calmer son fou rire. Je me contenterai de dire que, j’espère que miss Usawa ne passera pas par là, parce qu’elle en aurait bien pour son argent ! Disons juste que, la française n’y pensait absolument pas en ce moment, et si l’idée lui venait, elle en rirait certainement encore une fois.

« Huuw, toi aussi tu voulais me voir ?Je savais que t’en pinçais pour moi ! Pichenettteee !»

Mon dieu, là c’était grave. L’adolescente pinça l’épaule du jeune homme, un grand sourire béat aux lèvres. La jeune fille s’était visiblement mis en tête de lancer une opération séduction sur son roi. Hey, why not hein, le roi et la reine peuvent bien essayer de faire un héritier digne de ce nom, non ? Lorsque la rousse se fit saisir la main par le Besshô, elle sourit de plus belle. Du genre « oh tu m’as eu ! ». Elle tira une moue boudeuse lorsqu’il recula en arrière, mais elle l’observa fumer son joint, qu’elle lui avait si gentiment proposé précédemment. OH PUTAIN IL FAIT LE DRAGON ! TROP KIKOOLOL !! Traduction : Elle se marrait à nouveau.

Finalement, Valmont revint à la charge vers Merteuil, en lui soufflant à l’oreille une remarque à propos de lui. Hm, qu’il est sexy ce petit, son tenor était séduisant à souhait, oulala, coup de chaud. Eh ? Il fait quoi là ? Des bisous dans le cou, comme c’est furtif ! Euh, excitant, je veux dire. Annabelle se mordit la lèvre inférieure et releva légèrement la nuque.

« Noon, tu serais pas en train de flirter avec moi Valmont ? »

OSIII ! Vas y, prend moi maintenant comme une bête sur la table et puis…oups, pardon. La française passa ses mains autour de son cou et remonta son visage près du sien, frôlant ses lèvres aux siennes. Ahah, quoi de mieux que la tentation d’un baiser ? Je crois que c’est mille fois pire qu’un baiser volé. Sa main droite glissa dessous sa chemise, et elle s’amusa à frôler la peau du garçon du bout de ses doigts. Agréable sensation, c’était doux, la Tillman en eut un léger frisson, mais son désir monta un peu plus.

« Il fait chauud, tu ne trouves pas ? »

Conclusion, fous toi à poil coco. Sans lui demander son avis, elle commença à lui déboutonner sa chemise, genre, Merteuil qui passe à l’attaque. Juste après, elle lui prit sa main gauche, et fit le gros truc d’allumeuse, lui prendre un bout, et le mettre dans sa bouche, pour finir par le lécher. Ahah, coquine, c’est vilain !

(Eh bah putain, j'en aurais mis du temps à réussir à finir ce poste !)

Une pichenette ?
Une lourde vague d'incompréhension submergea le rouquin. La comparaison était risible entre le verbe pincer et le mot pichenette. C'est petit détail qui font un tout et en les assemblant, on obtient des résultats tordant.

Well done. Est-ce qu'il flirtait ? Est-ce qu'il avait l'air de flirter ?

- Certainement pas. J'ai des règles bien précise.

Qui se résumerait à : Jun est un intouchable. Mais il fallait que la brune ait conscience de ce principe dans l'état actuel des choses. Sous l'emprise de la drogue, je pense que c'est tout simplement impossible. Alors, dans quel but lui expliquer sa vision des choses ? Aucun.
Qui plus est, rajoutez le plaisir que prend Annabelle et être en sa compagnie. Devrais-je dire, profitez physiquement de sa compagnie. Junichirô peut-bien être cruellement stoïque devant des nanas en furie, dans un univers parrallèle devant Saito ou sur les nerfs avec les bimbos ; il ne résiste pas bien longtemps quand on le cherche ouvertement.

Le rouquin sentit les muscles de son cou se tendre. Il essayait vainement de se reculer, mais la tentation le dominait. Des lèvres à porter de mains se dérobant. Il suffisait de les attraper, juste un peu. Tant pis.

Juni' tira une nouvelle barre sur le joint. Tout devenait un peu plus léger, détendu.
Elle nous frabriquait quoi la bimbo ? Junichirô afficha son arrogance sur sa putain de gueule de fils de PDG. Un sourcil dubitatif provoqua l'arrivée d'une moue méprisante ; personne n'osait le déshabiller. Personne n'avait jamais osé.

Le descendant de la Besshô Industries, souillonné par une dévergondé du nouveau continent. Où diable allez vous chercher ça ? Ce n'est ni l'absorption de drogues diverses et variés, ni les mains bien placés qui l'atteindront car sa nature reprenait toujours le dessus. Eh, chassez le naturel, il revient au galop.
Elle tenait sa chemise entre les dents et hors de question qu'elle la dégueulasse. Vous savez combien ça coûte une Ralph Laurent ? Une chemise toute conne, je vous l'accorde, mais les coutures veulent qu'elle soit de « collection » juste pour faire flamber les prix.
Junichi' posa son genoux sur l'épaule d'Annabelle et s'appuya dessus pour la faire tomber. Finalement, il avait un genoux posé à côté, le tibia retenant Annabelle et pour y rajouter une couche : il était débraillé, un joint entre les dents. Je refuse de me dire « Tiens, quelqu'un va se mettre en tête de venir. »

Seulement, c'était malheureux à dire qu'on ne lutte pas contre son cerveau déjà bien assez déglingué.
Le génie de l'économie japonaise réprima un sourire, un rire. Il avait faillit sortir, scinder son attitude en deux.
Riders on the Storm, des Doors vint changé littéralement l'ambiance.

« Girl ya gotta love your man. »

Le Prince se laissa lourdement retomber au sol, à côté d'Annabelle et s'arrangea du mieux qu'il put pour balancer le mégot dans un cendrier. Le revêtement de sol, dans la situation actuelle, restait le cadet de ses soucis. Mais allez refaire le sol avec autant d'espace, ça coûte super cher !

- Tu t'emmerdais chez toi ? Viens en au fait, mais je te préviens.

Dans un lourd effort, il se planta devant Annabelle et fronça les sourcils d'un air mauvais :

- Je ne te ferais pas l'amour, puisque j'estime qu'on ne le donne qu'à la personne qu'on aime.

Pensiez vous vraiment qu'un Valmont couchait avec n'importe qui ? Pensiez vous vraiment, que Jun était du genre à s'envoyer en l'air à tout va ? Pensiez vous vraiment, que Jun oserait faire l'amour à Annabelle ?

Non, vous vous êtes fais baisé depuis le début.

Le beau rôle, c'est lui qui là. Comment, Jun, le Prince de Crystal pourrait se permettre de s'afficher comme un Dandy accro au sexe ? Comment pouviez vous pensez, rien qu'une seconde, qu'il tomberait dans le piège de la belle Annabelle ?

A votre avis ?

Junichirô n'est pas inconscient et son amour propre le prend de plein pied. Au contraire, il pense à tout. Dans tout les cas, il mettra sa petite personne en valeur et dénigrera l'opinion publique. De ce fait, Annabelle crisera et il aura le beau rôle.

Elle ne l'aurait pas. Pas aussi facilement, il ne lui ferait pas ce cadeau offert. Jun est libre de ses choix, mais prit par ses sentiments.

Haruhi.

Chaque fille était incomparable à cette demoiselle qui le détestait.
Les Montaigu et les Capulet ne sont pas des antithèses pour rien. Je réécrirais la légende de Shakespeare. Pensez-y, je ne manque jamais à ma parole.

Ca c'est du passage.