Accorde moi deux minutes, juste ça, Haruhi.

Les yeux sur les aiguilles de sa montre.
Ecoutant distraitement le cours, dieu, que c'était barbant.

Ses doigts faisaient tourner son stylo à moitié mâchouillé. D'un geste frénétique, son autre main claquait nerveusement des doigts contre le rebord de la table. Un bruit stressant si on y prêtait attention, ou une fois qu'on venait de l'entendre. Normal, pour quelqu'un de nerveux par nature.

L'anglais, c'était bien beau. Encore fallait-il qu'on passe à autre chose. Ils le connaissaient tous, ce programme. Qui ça intéressait ? Tout le monde avait pigé, les constructions de phrases à la con et autres inepties incongrus. Ou alors, le roux plaçait simplement la barre trop haut.

Junichirô s'affala soudainement sur sa table, tandis qu'une feuille s'envolait jusqu'au sol. Tiens, c'est pas un bout de Haruhi griffonné en haut, à droite ? Dommage, la moitié à été effacée ou raturée pour qu'on ne voit rien.
Le poignet du Besshô tenait en équilibre dans le vide, la tête du roux posée nonchalamment sur son bras replié attendait la sonnerie. Dans sa tête, le tic tac des aiguilles résonnait plus que la voix du professeur.

Quelques secondes, et c'était fini …

Le rouquin partit en arrière, soulevant les pieds avant de la chaise. Il s'étira en se leva d'un petit bond. C'était enfin l'heure de grailler, et il avait faim ! Jeun de ce matin, séquelle oblige. Ce matin, il était encore arrivé à la bourre, avait faillit se ramasser en ouvrant la porte de l'appartement à la voler et en plus, avait du justifier une fausse excuse. Pour changer …

Juni' regarda autour de lui, scrutant d'un oeil morne les étudiants se levant aussi vite que lui pour aller manger. Bah, il avait du temps devant lui. C'est pas comme s'il avait trois heures de trous à combler. Ses yeux s'arrêtèrent soudainement sur Haruhi. Occasion rêvé, elle qui s'obstinait à clamer sa neutralité. Quoi ? Jun c'est un type comme les autres avant d'être le numéro un. Enfin, presque pas comme tout le monde, mais peu importe.

Le rouquin sourit tout seul. Il devait pas avoir l'air malin comme ça, au milieu de la classe à se balancer sur ses pieds. Un niais, le niais de la classe … IL EST LA !

Besshô farfouilla dans son sac hors de prix. Un vrai bordel … Mais il en sortit victorieux en poussant un petit « Ahah, je t'ai eu ! » Entre ses mains, il tenait un Rubix Cube. Le rubix cube qu'il vous finissait en vingt-deux secondes six centièmes (j'ai augmenté le truc, non ?)

Il se leva, effectua quelques pas gracieux (je trouve ce mot particulièrement laid en tout cas) entre les tables et fit pivoté la chaise posé devant la table de Haruhi. En vitesse, il s'assit dessus et posa ses coudes sur la table de la petite brune avec un sourire pétant de sincérité, qui l'eut cru ?

- Hiiii ! À l'american baby ...

P'tain, Pharros est parmi nous.
Le rouquin posa son menton entre ses bras déjà croisé. En gros, il doit regardé Haruhi en levant les yeux. Ca fait pas un peu clébard ? Nan, quand on a la classe, on a pas l'air d'un chien – ça c'est parce que je le fais …

- Ano …

Quoi ? Tu vas la voir mais t'as rien à lui dire ?
T'assure carrément pas, mon pote !
C'est la loose, mais à pleine puissance de la manette. Nixamère …

Je vous jure, juste pour être assis – avachit serait plus juste – en face de la demoiselle. Ca, mon vieux, ça craint.

(Il est pas beau mon titre xD !?)

J'aurais pu dire que le temps avait arrêté sa course, comme suspendu. J'aurais bien pu dire par la même occasion que Junichirô perdait toute notion. Mais si je devais être honnête, je préfèrerais vous avouez qu'il n'a pas la notion du temps. Non, vraiment aucune.

Puisqu'il attendait. Il prolongeait le temps qu'il s'était accordé.

Dans sa petite tête trop pensive, la conscience restait veule ou pour rester objectif, le rouquin s'obstinait à la chasser en aboyant dessus. Pourquoi, me direz vous, fuir cette maigre réalité ? Je vous pose les fais ; vous ne pouvez pas approché une fille puisqu'elle vous évite comme un lépreux. Mieux encore, elle ne vous adresse pas une seule fois la parole. Mais vous, pauvre petit garçon résolu, vous tenez à avoir un lien avec elle.

L'exemple le plus concret serait la Belle et la Bête. Peter Pan et Wendy que sais-je ?
Vous voyez, ils sont dans un autre univers. Je retiendrais la Belle et la Bête ; dans la mesure où l'apparence de la bête compte plus que son être lui même. Une belle histoire.

Junichirô ne détachait pas son regard de Haruhi.
Si bien qu'il allait finir par y voir floue. Floue au point de ne pas scinder son expression ? Ne vous méprenez pas, Juni' est extrêmement attentif au détail.

Sans doute un peu trop, ça apporte son lot de problème.

La bête se redressa soudainement en se grattant le derrière de la tête d'un air nerveux. Alerte, c'est la panique !
La situation réapparut après que la brume se soit dissipé dans son espirt et il était grand tant qu'elle s'expose ; il débarquait d'un coup devant Haruhi, sans aucune raison et n'allait pas justifier une fausse cause …

A moins que.

- Je me demandais simplement …

Il buta sur les mots. Il ne se demandait rien du tout, s'il était capable de resté planter devant elle, sans que ça ne lui pose aucun problème c'est que ça collait parfaitement pour lui. Le rouquin se balança sur la chaise, une fois de plus, en regardant ses doigts liés
Une moue digne de la plus grande indétermination se grava sur sa bouille.
Il s'en prend plein la tronche en ce moment, il meurt avec les parapluies, ce fait prendre d'assaut pas des folles. Un peu de considération que diable !

- Si …

Plus il passa le temps à trouver une vieille excuse de dernière minute, plus c'était ses minutes qu'il perdait. Haruhi était donc la simple personne à qu'il ne pouvait pas mentir avec une facilité déconcertante. La Bête à t-elle déjà mentit à la Belle ? La Bête se cache.

Vous vous souvenez du conte ?

Il était une fois un Prince. Un odieux Prince, un Prince déchu. Il avait tout …
Sauf une valeur …

- Tu mangeais avec quelqu'un ce midi ?

Q-qu-quoi ?

Le rouquin se figea sur place et remonta ses yeux bruns sur Haruhi. Il n'osait même pas se poser la question sur ce qu'elle penserait, ni ce qu'elle dirait. Encore moins ce qu'elle ferait.
Mine de rien, il sourit. Un tout petit sourire, presque invisible. Le genre de visage qui tranche avec sa tronche trop sur de lui.

Sur de lui ? Vous l'affirmez comment ?

Il avait dit une connerie. Une grossière erreur, grosse comme le monde. Il venait se perdre dans les démences de son esprit. Il aurait mieux fait de fermer sa trogne, et passer devant avec son arrogance né.
Trop tard, il n'avait pas contrôler ses petits plaisirs personnelles. Well done, il continuerait donc sur cette voix et assurerait pleinement cette décision.

Il se reprit et tira sur ses mèches de hérisson. Tiens, elle datait de quand sa couleur ? Ses racines allaient repousser pour lui parsemer la tête de petites pointes brunes. Reviens sur terre, mon gars. On te parle de Niito, celui qui sait tout sur tout.

Ah ouais, lui.
Monsieur-le-mec qui a potentiellement de la gueule. Sans exclure qu'il doit avoir du caractère, mais si on s'en tient à ce qu'on en voit, il l'est sans le montrer. Oui, un discret. Vu comme ça, c'est supportable.
Sauf qu'il était de Fox. Minute papillon, comment supporter un Foxien, alors qu'on est chef des E5 ? Avec un caractère comme celui d'un Besshô, qui tient en horreur les oppositions, ça colle pas toujours. Je dirais même plus, ça ne tient pas la route.
Le rouquin réprima un amère sentiment de haine. Ou de doute, cette possibilité n'était pas à exclure. Quand il s'agissait de Haruhi, il se perdait dans le floue et l'incompréhension. Il pensait trop, dans l'inexorable tourment de la fatalité.
Eh ? Je me sens plus avec mes bouquins, ça tient un sens ça ?

Je reprends sur de bonne base.

Si vous voulez, Haruhi c'est l'élément « x » et selon la place qu'elle occupe, on change toutes les équations ! De ce fait, les résultats. Je ne dis pas que les E5 veulent Haruhi dans l'idée qu'elle s'apparenterait à la victoire des pions noirs ; à moins qu'on reprenne l'équation sous une autre forme et qu'on enlève la crédulité de Jun. Ainsi, les quatre autres inventeraient un plan machiavélique … Les traitres !
Ils terrasseraient et embobineraient leur roi pour leurs comptes ? Infamie !
Je clame à la conspiration. Au complot. On veut sa tête !

Bref, Jun est un psychosé usuel. Ca pourrait lui prendre d'imaginer ce genre d'invention totalement fantasque. Oui, il est paranoïaque et dérangé sur les bords. Sinon, pourquoi il aurait réussi à créer un groupe de terreur ? Eh ouais, ça travail là dessous.

On s'égare du sujet, non ? Ce n'est pas impossible que je me tro ... Si, si c'est impossible. Je suis dieu.

Le rubik's rube trônait fièrement sur la table volé. Elle était à qui d'ailleurs cette table ? Au fond, on s'en fout. Qui irait croire que son propriétaire viendrait en braillant comme une putois et balancer Jun' par terre. On est pas dans un roman !
Bande de petits naïfs incrédules.

Le rouquin s'empara de son objet à passer le temps et se mit à faire claquer les faces du cube. Habilement et dans un ordre précis. Aucun geste n'était laissé au hasard et l'héritier des Besshô faisait pivoter les lignes dans un alignement régulier. Il venait de finir une face.

- Parce que, les 1-A n'ont pas fini.

Faux.
Qu'est ce qu'il en savait ?
Deuxième face, fini.

- Que j'ai envie de changer de compagnie pour manger.

Faux.
Ao était un garçon particulièrement agréable avec lui.
Troisième face, fini.

- Je connais ta réponse mais …

Quatrième face, fini.
Pour une fois, peut-être vrai.
S'il lui avait dis « Tu veux venir manger un bout ? » elle l'aurait sans nul doute envoyer promener. C'était inscrit dans les concours de circonstance, argumenté par les connecteurs logiques. Vu ce qu'il avait fait et comment elle le voyait, techniquement, elle le trouverait antipathique, détestable, invivable et infréquentable.
Jun-Jun a l'air comme ça ? Il fait juste son rubik's rube et parle. Sans cracher de saloperie, voyez vous ça.

- Est-ce que tu aimes les défis ?

En quelques inclinaisons bien choisi, il boucla les deux dernières faces du cube et le déposa dans un grand « clac » à faire sensation – tu parles – le cube sur la table de Haruhi.

- En combien de temps tu le finis ?

Il lui sourit d'un air de défi à la limite du mignon. S'il n'avait pas haussé un sourcil narquois.
Oui, on casse toujours les espoirs par une prise de risque. Crétin.
Il lia ses doigts entre eux et s'appuya sur la table de la petite Haruhi en la dévisageant, son menton en appuie sur ses doigts ornée d'une chevalière qui doit sans doute couter la peau du cul, il proposa d'un timbre de voix provocateur :

- Si tu mets plus de temps à le finir, je t'invite à manger, ça marche ?

Montre en main, let's go !
Et j'espère pour toi que tu vas pas tomber de haut …
Mais vous connaissez les solutions de secours, y'a toujours la solution de secours.

(Ca n'a pas de sens. J'ai écris ça par coup. C'est nul, nul nul xD !)

Junichirô scruta les mains de la petite Saito. Ca allait sans dire, elle s'y prenait à la one again.
Le rubik's cube était comparable à un patchwork cubique, une représentation bariolé d'une forme pleine. Au départ, ce rubik's cube semblait parfaitement ordonné et aligné. Tel que, le rubik's cube serait né pour la personnification de la perfection structurel, de la cohérence à l'état pur.

Ou carrément pour l'insondable résolution.

Vous ne trouvez pas qu'il a un air de Besshô, ce rubik's ? Un cube démoli, qui peut reconstruire ses faces selon ses arrangements. Et si, Haruhi arrivait à terminer le Besshô's cube ?
Il lui suffirait de dépasser le stade de l'illusion. Une illusion collée au rouquin qui se révèle être une erreur. La différences entre ces deux termes, c'est que d'un côté, l'être se force à croire en se qu'il affirme et de l'autre l'erreur est concrétisée.

Peut-etre que, dans l'hypothèse où Junichirô aurait essayé de démentir l'illusion, Haruhi l'aurait perçu autrement. Il ne lui restait plus qu'à espérer réparer les pots cassés.

Les caprices.
Toute sa vie, Junichirô avait vécu dans des caprices assouvis. On ne lui refusait rien, mais le problème se posait ailleurs ; il souhaitait l'impossible. Cette figure de l'envie, une caricature de l'enfant.
Le rouquin mit du temps à comprendre. Du temps avant de se raidir et entrer en résonance avec les mots d'Haruhi « ça ne m’intéresse pas, je n'ai pas le temps. »

Il resta incrédule, littéralement stopper dans le cours du temps.
Jun' la dévisagea, un éclair de défi dans le regard pouvant à la fois signifié « Je crois que t'as pas saisi » et « Répète un peu pour voir. » Seulement, si on y réfléchit à deux fois, vous pensez vraiment qu'il serait du genre à se lever et prendre Haruhi à la gorge ?
Un laps de seconde lui était nécessaire pour qu'il revienne sur terre puis qu'un éclair de vie traverse ses pupilles.

Elle était déjà penchée sur le bureau.
Elle ne devait se rendre compte de rien, et se foutre royalement de la petite personne qu'était Monsieur Besshô. Il fronça les sourcils et laissa retomber son rubik's cube dans sa main. Raté pour cette fois …

Sérieux, qui abandonne aussi facilement ?

L'adolescent balança son casse tête dans son sac et envoya sa chaise – enfin, la chaise empruntée – un peu plus loin. D'un coup, un nouveau souffle de vie, ou une envie de victoire écrasante lui donna la foi pour se faire le tour de la classe en deux temps trois mouvements. Tu sens le narrateur crevé …
Il débarqua dans l'encadrement de la porte, les deux bras posés dessus. Ouais, il se la joue barrière humaine, ce pauvre garçon.

- J'ai mieux à faire que de te faire parvenir un courrier. Si tu tiens à le savoir, viens avec moi, c'est plus rapide et plus, il leva les yeux sur le plafond avant de lâcher d'une ironie profonde, conviviale !

Le rouquin se mit à frotter sa tignasse de hérisson d'un air absent :

- Je veux en venir nulle part, simplement manger avec toi.

Tendrement – non, je dis des conneries – Jun' dévisagea Haruhi et la passa en revue. Elle n'accepterait pas, lui dirait d'aller se faire foutre et ça le mettrait en rogne. Conclusion ; tire toi, mon vieux !
Il tourna les talons et s'apprêta – oui, apprêter ! Ne comprennez pas de travers - à se retirer dans ses quartiers. C'est à dire, sans doute fumer ? Il se coupait rapidement l'appétit.

- Tant pis, bye bye.

Il suffisait d'un léger mouvement. Un mouvement infime. Sentir l'inattendu.
Le rouquin tiqua. Pour cause, son haut se colla contre son torse, soudainement.

Il tourna lentement la tête vers une petite main accroché à son t-shirt, jusqu'à ce qu'il se décide à s'interroger dessus ou précisément, qu'est ce qui poussait Haruhi à le retenir ? Junichirô passa ses mains contre son t-shirt, pour lisser les légers plies qui s'y était formés. Au fond, ça l'importait d'avoir un t-shirt froissé alors qu'il avait obtenu ce qu'il voulait ? Haruhi l'écoutait.

Un sourcil surpris s'inscrit sur sa face, sur quoi s'ensuivit une moue dubitativement mystique – ou débile. Est-ce qu'il avouerait l'inavouable ou continuerait-il à refouler ce qu'il garde dans son petit coeur, condamnant ainsi ses désirs en chimère ? Oh, comme ses beaux les tragédies.
Junichirô tourna la tête en soupirant d'un air las. Faussement las. Prenons ça pour de l'impatience dissimuler sous l'agacement. C'était le chaos, mais le chaos immatériel. Celui qu'il s'inflige chaque jours. Cependant, il n'avait pas d'autre choix que de parler, vérité ou non.

- Très bien, commença t-il désabusé, si vouloir te vouloir pour compagnie à déjeuner est considéré comme suspect, je ne t'aurais pas demandé.

Avait-il répondu à la question ? Non. Il l'avait simplement détourné. Comme d'habitude, c'était inévitable. Junichirô, le paradoxe par excellence ne répondait presque jamais aux questions, pire qu'un politicien.

- Et si tu traines avec toutes tes questions, ça sera forcément froid avant que tu te décides à dire : « oui » !

Est-ce qu'elle dirait oui, d'ailleurs ?
Ou comment, en trafiquant trois phrases, on balance tout à son avantage. Ou pas, au moins, il avait pris le dessus.

Le rouquin fit un pas en avant, bousculant Haruhi avec son sac puis se mit à sautiller nerveusement d'un pied sur l'autre en fronçant les sourcils. Non pas qu'il n'aimait pas taper le carton avec l'héritière du fabriquant de balle de tennis, mais si s'était devant une assiette, ça prenait tout de suite une tournure plus amical.

- Je suis prêt à répondre à ce que tu voudras, mais ne traine pas la patte, Hime !

Junichirô lui tourna le dos, trottinant sur le chemin de la cafétéria – cantine, tant que ça se mange – en chantonnant …

- Juliette~

(bon, retard et pas bien élaboré.)

Ce que cet imbécile arrogant pouvait la gonfler !
Non seulement il ne lui répondait pas, mais il lui reprochait presque de « traîner ». Décidément, ils n’étaient pas sur la même planète et celle de Monsieur Besshô ne lui semblait pas particulièrement accueillante. Las, désabusé, les expressions s’enchaînaient sur son visage et mademoiselle Saito se prit encore à décortiquer la situation.

De toute évidence, il semblait abonné à cette attitude incohérente, à tout ramener à son avantage. Sans doute habitué aussi à ne recevoir aucun refus. Il pouvait inviter n’importe quelle cruche en l’ayant abordée de cette façon - qui, il faut l’avouer, avait le don d’exaspérer Haru au plus haut point - elle aurait très certainement accepté en se disant qu’elle pourrait faire jaser les copines…

Haruhi elle, n’était pas, mais alors pas du tout contente.
Là, elle avait plus envie de lui faire entendre raison, même s’il avait fallu s’y prendre à coup de massue, que d’aller manger quoi que ce soit.
Elle fut arrachée à son monologue silencieux par un coup de sac qui manqua de la faire trébucher.
N’ayant hélas pas de massue à la main, elle se contenta de lui lancer un regard assassin.

Se contenta ? Non pas question.

- Je ne supporterai jamais ce type… Soupira t-elle en s’élançant à sa suite. Haruhi se pencha et lui saisit le poignet pour le forcer à s’arrêter. Elle n’avait jamais eu l’intention d’aller discuter de ça devant un repas avec ce monstre d’arrogance. Oui, j’exagère peut-être un tout petit peu. Mais comme l’a dit mon cher coéquipier de RP, ça serait beaucoup plus amical à la cafét, et ça il n’en était pas question.

- Traîner en longueur sans arrêt alors que je te demande pourquoi, ce n’est ni correct ni amusant.

La brunette l’observa un moment d’un air déçu en lâchant doucement son poignet.
Il était borné, et Haru-Haru avait la sale impression de ne pas tout savoir, de se faire mener en bateau. Sans doute était-ce le cas, d’un côté.

Elle aurait pu tourner les talons dès le début, comme elle ne l’avait pas fait, Besshô avait prit ses aises.
Qui plus était, il lui avait fait passer son appétit.
La cafétéria était probablement vide. Les couloirs l’étaient aussi, les élèves prenant leur pause.

C’était un fait, ils étaient seuls.
Elle leva un sourcil et soupira.

- Bon... On y va ! Lança t-elle en tournant les talons en direction de la cafét'.