Pachinko. [ PV Dindon. x) ]

Invité

Tokyo, 14 heures. Un bruit clinquant vrillait les oreilles des quelques personnes présentent dans cette petite pièce sombre. Gling gling gling. Des milliers de gling agresseurs résonnaient, faisant lâcher un grognement d’ours brun au plus jeune des hommes présents. Fasse à cette expression d’énervement, un des japonais qui l’accompagnait s’empressa de se lever et d’hurler au plus terrifié du groupe de faire quelque chose pour ce bruit. Celui-ci, tremblant sur une petite chaise placée dans un des coins, affirma qu’il pouvait rien y faire, que les machines à sous faisaient toujours beaucoup de bruit. S’échangea encore quelques mots avant que l’homme ne se rasseye sur le siège, fixant le plus jeune. Minao, agacé par le bruit, fixait le quatrième et le cinquième bonhomme qui étaient installés sur le canapé en face de lui, comptant l’argent qui se trouvait sur la table basse. Argent qui semblait mettre très mal à l’aise le gérant du bâtiment, le petit bonhomme tremblant bientôt chauve. Un coréen qui gérait comme beaucoup d’immigré de son pays, une salle de pachinko dans un petit quartier de la capitale. Évidement, qui dit salle de jeu avec gros bénéfice, dit Yakuza, pseudo protection et bénéfice reversé contre droit d’exercer sur le territoire de la famille. Et aujourd’hui, s’était le jour où Monsieur Ming Ha devait payer ses protecteurs, chose qui n’avait pas l’air de le rassurer. L’étudiant avait déjà comprit que le compte n’y était pas. Même pas besoin d’utiliser ses compétences en psychologie humaine pour comprendre que Ming Ha était au bord de la crise cardiaque à cause de billets manquants. Sinon pourquoi est-ce qu’il tremblait tellement ? Ce n’était pas la première fois qu’il le rencontrait, et lorsqu’il avait de quoi les payer, il faisait toujours le malin en vantant les mérites de son commerce. Là, il était trop silencieux. Le petit parrain tourna son regard de glace vers le vieil homme, celui-ci lui fit un sourire coincé, tremblant un peu plus, avant de regarder à nouveau les deux tripoteurs de liasses. Le Mafieux croisa alors les jambes et les bras en s’adossant contre le canapé qu’il occupait entièrement.

Minao - « Je m’emmerde. Akitoki, va me chercher une bière et des beignets. »
Akitoki - « Bien, Otakushi-sama ! »
Minao - « Ramènes en pour les autres aussi. Pas que Ming Ha claque avant de nous donner des explications et de pouvoir rembourser la somme qui manque aujourd’hui. »

Frisson glacial qui traversa l’échine du coréen alors qu’il tremblait de plus en plus. Akitoki, quant à lui, fit une petite révérence avant de sortir de la pièce. En attendant, le jeune homme laissa tomber sa tête en arrière, fixant le plafond avec intérêt. Heureusement qu’il était du genre calme et patient, sinon il aurait déjà pété un plomb à attendre comme ça. Le seul truc qui lui tapait vraiment sur les nerfs était le bruit des billes de pachinko. Mais à force de l’entendre, il commençait à s’habituer, se disant que chaque petit son était égal à une certaine somme d’argent. Comme les pièces qui tombent dans un coffre, sonnant agréablement à l’oreille d’un pirate. L’argent, comment avait-il fait pour devenir si accro ? Hum. Dix minutes et Akitoki arriva avec de quoi rassasier tout le monde. Évidement il donna d’abord la bière et la boite de beignet à Minao. Étant le fils adoptif de l’Oyabun et le futur chef de famille, il était important à tous d’être très respectueux sinon ça pouvait très mal finir pour eux. C’est pour cela qu’Akitoki posa tout sur la table basse, ouvrant une bière qu’il tendit au jeune homme, avant d’attraper la boite de beignet et de l’ouvrir aussi avant de lui tendre, comme un véritable serveur. La soumission, l’obéissance. Les Yakusa’s avaient des traditions très anciennes, traditions qui plaisaient beaucoup a Minao. Comment cela pourrait déplaire quand on se trouve tout en haut de la pyramide et que les autres doivent vous obéir ? Impossible, oui. Il y eut la dégustation puis enfin, les deux autres eurent finit de calculer.

Minao - « Il manque combien ? » fit-il en posant sa bière après s’être léché les doigts à cause du sucre de la pâtisserie.
Compteur I - « Un million trois cent mille quatre cent yens. »
Compteur II - « Et vingt trois yens. »
Minao - « … Bon, c’est quoi ton excuse bidon Ming Ha ? »

Le jeune homme se leva, enfila ses mains dans ses poches et s’approchant dangereusement du coréen. Celui-ci se leva et commença à déblatérer d’une voix tremblante des excuses comme quoi les affaires allaient mal, qu’une bande de jeune avait cassé plusieurs machines et qu’évidement il y avait moins de rentrer d’argent à cause de ça, qu’il avait été très malade et que les frais médicaux avaient coûtés chères et blabla.

Akitoki - « C’est encore la bande à Kano ? »
Ming Ha - « Oui oui ! Vous voyez monsieur Otakushi ! Vo-votre homme les connaît ! C’est des voyous ! Si si.. Si vous me protégez, vous devez vous en occuper ! Sinon c’est normal que que les affaires vont mal hein ! J’y peux rien moi c’est [..] »
Minao - « Ta gueule. » fit-il agacé.
Ming Ha - « … Oui oui.. Pardon ! »
Minao - « Bon Kaemon, Ichiro, vous ramenez l’argent. Akitoki, vas me trouver ou crèche ses voyous de seconde zone. Et toi ! » il lança un regard mauvais à Ming Ha. « Tu me règle ses vingt trois yens. J’aime les chiffres ronds. »

Les deux hommes rangèrent alors l’argent dans une petite valise alors qu’Akitoki fila exécuter les ordres. Ming Ha sorti son porte monnaie tremblant afin de donner les vingt trois yens manquant. Cependant, Minao attrapa l’objet et sorti tout l’argent qu’il s’y trouvait avant de l’enfiler dans sa poche et de relancer le petit sac à la tête du coréen. Il suivit ensuite ses deux hommes, ceux-ci allant s’engouffrer dans la grosse voiture qui se trouvait devant le commerce. L’étudiant les regarda partir, glissant son regard de droite à gauche avant de rentrer à nouveau et de s’asseoir sur un des sièges de pachinko, dos à la machine, attendant le retour d’Akitoki afin d’aller régler cette histoire.

Megumi avait eut le temps, en deux jours, de visiter le quart de l'université. Les cours, les visites, les rencontres avec directeurs et autres, encore les cours... Elle n'avait aucun temps libre à elle, mais comptait bien y remédier. En cette journée de congé, elle se rendrait en ville et irait faire un tour dans les trucs qui se devaient d'être chouette. Marchant dans les couloirs de l'école au moment où son portable sonna, elle dût s'excuser à mainte reprises aux enseignants qui donnaient cours et sortaient pour voir se qu'il se passait. Megumi accéléra ses pas pour arriver plus rapidement dans la place publique numéro un de l'université et ainsi pouvoir répondre.

-Muchi-Muchi?

-Megumi! C'est maman! Alors, comment ça va à présent? Tu t'es fais des amis? Tu aime les lieux? Tu ne te fais pas achaler?

-Maman! Calme-toi, tout vas bien ici. J'ai pas encore eu le temps de me faire beaucoup d'amis, mais ça s'en vient, et l'école est très bien.

-Oh.. Tu me soulage! Alors tu n'oublie pas de ; te brosser les dents au moins deux fois par jour ; manger matin-midi-soir ; dormir à des heures raisonnables ; aller en cours ; ne pas..

-Écoute m'man, je dois y aller là! Je suis en cours!

-Ooooh! Désolé, je te rappelerai plus tard! Bye, je t'aime fort ma belle.

-Moi aussi, bye.

Comme à son habitude, elle raccrocha sans laisser le temps à sa mère de lui redire encore et encore qu'elle l'aimait. Elle serra son portable dans son sac et sortit au pas de course. Elle appela son chauffeur et lorsque celui-ci fut arriver, monta dans sa Bugatti Veyron Fbg par Hermès noire. Non elle n'avait pas cours, elle avait plutôt l'intention de se rendre en ville et de visiter les commerces.
La ville ne parut être qu'à deux minutes de l'université, ce qui ne devait pas être le cas, et elle fût rapidement arrivée au centre-vile. Elle sortit de la voiture en ignorant les quelques regards incrédule de certains passants et entra dans un café pour s'acheter un café. Buvant à la santé de son congé, elle regarda partout autour d'elle pour examiner les lieux. C'était un beau petit café qui faisait années 70', mais elle n'aimait pas trop le café qu'on y servait. Le jetant alors qu'il était plein, elle sortit et regarda attentivement aux alentours et décida d'aller faire un tour dans les commerces voisins. Tombant sur un Pachinko, elle sourit et entra. Elle aimait bien ce genre de machines à sous. Comme elle ne connaissait pas très bien les machines, n'aillant jouer que deux fois dans sa vie, elle décida de chercher une personne qui pourrait l'aider. En regardant autour - bien qu'il y avait beaucoup de monde -, elle tomba sur un jeune homme adosser contre une machine et qui semblait s'ennuyer. Elle s'avança vers lui et remarqua son air un peu - beaucoup - froid et tranchant. Elle sourit légèrement et se posa face à lui en lui demandant :

-Dis, toi! Tu pourrais pas m'aider avec ces machines? Moi et elles, on s'entend pas vraiment bien, côté pratique...

Elle n'aimait pas la politesse, et surtout pas envers quelqu'un qui avait son âge, alors elle avait opter pour l'approche un peu arrogante mais à la fois souriante.

(C'est tellement bidon comme post, va falloir que tu m'en excuse xD .. J'suis pas totalement là)

Invité

Toujours assis à son siège, Minao observait vaguement les alentours Il fixa même un vieux bonhomme qu’il semblait vaguement connaître. Enfin, l’étudiant l’avait oublié, mais de toute évidence le vieil homme avait déjà eut affaire à lui puisqu’il ne resta pas longtemps à sa machine avant de filler. Il faut dire que l’allure très désinvolte du garçon, son air froid, laissait sous entendre sa profession. Et si en plus, il l’avait vu avec les autres hommes, il ne pouvait plus douter de ses origines. Pas très discret les mafieux, et encore, il y avait bien pire. Bref, attendant toujours patiemment le cul assit sur sa chaise en bon fainéant, il aperçut alors une demoiselle arriver. Le genre de fille trop bien habillée pour jouer fréquemment au pachinko, et pour traîner dans se genre d’endroit d’ailleurs. Il fixa ses yeux couleurs néants dans ceux de la nipponne qui semblait lui vouloir quelque chose. Un sourire et elle s’installa en face de lui. Qu’est-ce qu’elle voulait celle là ? Déjà que le bruit assourdissant des billes qui tombaient lui avait donné une sacrée migraine, si en plus il devait entendre une fille de riche jacassée, il allait péter un plomb, son cerveau allait faire une surchauffe à cause de tout ses bruits insupportables.
La jeune femme s’exclama d’ailleurs assez vite, mettant au clair ses attentions. Bon, au moins elle avait le mérite de pas tourner autour du pot et de l’aborder sans trop de formalité. Cependant Minao n’était pas du genre à donner des cours de pachinko, il avait pas la tête pour et avait autre chose à faire que jouer les professeurs pour la demoiselle. … Bon okay, là on dirait qu’il n’avait rien à faire et au fond, c’est vrai. Il trouvait juste ça débile et il avait pas envie. Cependant, il devait reconnaître que le jeune fille était certainement riche. Pour les affaires, rendre accroc se genre de jeune femme, c’est très bon. Allait-il céder pour l’appel du gain ? Ce montrer gentleman et apprendre à cette inconnue les secrets du jeu ? Faut pas rêver !

Minao - « MING HA !! »

Le petit chauve qui venait de sortir de la pièce sombre, sursauta en se rendant compte que le mafieux était toujours pas parti. Il fit alors genre de pas avoir entendu, se retournant vers sa caisse, remuant des feuilles en espérant que le jeune homme ne l’oublie. Mais un nouveau cris puissant fit se retourner toute la salle de pachinko, certain grognant face à l’arrogant qui gênait leurs concentrations. Le vieux bonhomme soupira alors en se décidant à se rapprocher de son bourreau. Il fit alors une révérence, montrant son respect et surtout sa soumission, prêt a recevoir une nouvelle punition en quelque sorte.

Ming Ha - « Oui, Otakushi-sama ? »
Minao - « La demoiselle veut apprendre à jouer. Apporte lui des billes et aide là. »
Ming Ha, jetant un œil a la jeune femme. - « Mais monsieur… »
Minao - « Fait ce que je te dis. »

Le vieil homme fit une petite révérence et partie chercher des billes alors que Minao fixait la jeune femme, finissant par croiser les bras, toujours aussi glacial. Il tourna alors les yeux vers la porte, attendant toujours le bon à rien. Qu’est-ce qu’il foutait ? C’est alors que le coréen revient avec un pot de bille qu’il tendit à la jeune femme.

Ming Ha - « Tenez mademoiselle. On va utiliser la machine ou vous êtes. » Il regarda la machine et enfila les billes la ou il fallait, hésitant. « Voilà et vous.. Grâce à.. Au bouton vous pouvez mesurer la vitesse et… »
Minao - « Je rêve, tu possède un commerce de pachinko et t’es pas sûr de comment ça marche ? »
Ming Ha - « Je suis gérant, pas joueur... »

Et bien, voilà pourquoi le commerce du bonhomme coulait petit à petit. Avec un gérant pareil qui sait même pas apprendre aux nouveaux comment devenir accroc aux petites billes, s’était normal que son bâtiment fonctionnait qu’à demi.

Megumi avait sursauté lorsque le garçon avec appelé l'homme qui se tenait derrière le comptoir. Celui-ci semblait tenter de l'ignorer. Alors ce jeune homme était le gérant? Ou peut-être était-il le fils du gérant? En voyant l'homme, nerveux et hésitant, arriver et se courber comme si ce jeune homme était son "Chef", elle commença a se poser des questions.

Ming Ha - « Oui, Otakushi-sama ? »
Minao - « La demoiselle veut apprendre à jouer. Apporte lui des billes et aide là. »
Ming Ha, jetant un œil a la jeune femme. - « Mais monsieur… »
Minao - « Fait ce que je te dis. »

L'envie lui démangeait de s'amuser un peu, à présent. La ville semblait remplis de cibles, et Megumi s'en délectait. Ce garçon allait en devenir une, car vu l'image de lui qu'il offrait, il était parfait. Comme Annabelle, quoi. L'homme était partit chercher des billes et celui qui se faisait appeler Otakushi, la regardait en croisant les bras d'un mouvement tout aussi glacial que son regard l'était. Megumi sourit à nouveau, de manière plus étrange cette fois. C'était le mélange d'un sourire amical, mystérieux et moqueur. C'était LE sourire qui annonçait tout. L'homme revint avec un pot de billes et le tendit à Megumi, qui le prit alors qu'il essayait de lui expliquer le jeu, hésitant.

Ming Ha - « Tenez mademoiselle. On va utiliser la machine ou vous êtes. » Il regarda la machine et enfila les billes la ou il fallait, hésitant. « Voilà et vous.. Grâce à.. Au bouton vous pouvez mesurer la vitesse et… »
Minao - « Je rêve, tu possède un commerce de pachinko et t’es pas sûr de comment ça marche ? »
Ming Ha - « Je suis gérant, pas joueur... »

Megumi profita de cette chance en or.

-Hé, toi! Tais-toi, il essais de m'expliquer le jeu. Si t'as rien de mieux à faire que de l'emmerder, c'est que tu dois vraiment être minable.

Elle avait prit un ton sérieux, et son visage illuminée par son sourire déroutait le tableau. Elle aimait tant voir la réaction de ses victimes, qu'elle en était rendu à ne jamais rater une occasion de pouvoir jouer avec quelqu'un. Jamais.
Bien que ça puisse lui apporter des problèmes, Megumi s'en contre-fou, et c'est ce qui fait qu'elle semble si détendue lorsqu'elle joue avec ses cibles.

-Monsieur, vous pouvez reprendre votre explication? Allez-y à votre rythme, fit-elle avec un large sourire.

Elle avait sortit de son sac un carnet de note et un crayon, prête à noter tout ce que l'homme lui dirait. Enfin bon, ça faisait partit d'un stratagème bien simple qui ne sera pas dévoiler, mais bref. Lorsque Megumi avait jouer la première fois, elle vivait encore à Hakedote, et donc était encore pauvre à l'époque. Elle était entrée dans un Pachinko, mais ce n'était que pour voler l'argent des personnes. Mais elle vit un homme jouer et ça l'intrigua, alors celui-ci l'invita à essayer et c'est ainsi qu'elle connut ce jeu. Ce souvenir fut ravivé par l'homme qui lui expliquait le jeu, car celui qui le lui avait montrer lorsqu'elle était jeune semblait avoir un problème de parole qui le faisait bégayer.

(Muahah, même en RP tu es une cible XD)

Invité

Minao fixait cet étrange sourire que lui offrait la demoiselle. Il sentit de l’arrogance dans cette expression. Du jeu et de la moquerie. Pour oser afficher se genre de sentiment sur ses lèvres, il fallait être forcement arrogant. Qu’est-ce qu’elle lui préparait ? A quoi pensait-elle ? Face à la réplique qu’elle imposa, il comprit que cette femme devait aimer jouer avec le feu. Elle n’avait pas peur de s’attirer des ennuies apparemment. Ming Ha, fasse à la réponse de la jeune femme, était partagé entre la peur de la réaction du jeune homme, et l’agréable sensation d’être protéger. Cependant, il était plus du genre à faire attention à sa peau, surtout qu’il faisait affaire avec la famille Otakushi depuis plusieurs années. Il les connaissait bien. Il observa alors la réaction du petit parrain, muet, espérant ne rien voir de dangereux. Froid, comme à son habitude, on ne pu voir chez Minao, que ses prunelles se rétracter, alors que son regard sembla légèrement plus dure. Pourtant, aucun son ne s’échappa de ses lèvres. Il sembla plutôt… Examiner la demoiselle. Pour une riche, elle avait le langage d’une petite racaille. Alors soit s’était une façon de se rebeller, soit elle n’était pas riche de naissance. Enfin bon, au fond, cette gamine ne l’intéressait aucunement. Quelle joue au pachinko, ça ferra peut être une nouvelle rentrée d’argent pour Ming Ha, et donc pour le clan. La brune demanda d’ailleurs au coréen de continuer son explication, apparemment très attentive à l’enseignement de celui-ci. Toujours pas rassuré, le vieux bonhomme lança un dernier regard à l’étudiant, comme attendant toujours une réaction de celui-ci. Minao avait toujours les yeux fixés sur la nippone et après quelques secondes, remarquant que le gérant ne voulait pas bouger, trop craintif, il glissa son regard sur lui et lui fit un signe de tête. Un signe qui voulait dire ‘Vas-y’. Rassuré, Ming Ha se retourna vers la jeune femme. Il lui sourit, toujours nerveux, et reprit son explication.

Ming Ha - « Donc… Tout se que vous pouvez faire c’est contrôler la vitesse des billes qui tombent. Enfin… La vitesse avec lequel, elle rentre dans la machine… Alors les billes, tombe à la verticale ici… » Il montra du bout des doigts l’intérieur du flipper. « Et de temps en temps, elles touches les clous et…. Parfois, elles rentrent dans ses trous là…. Alors vous avez… Comme une machine à sous.. Les trois rouleaux se mettent en route… Et si vous avez trois symboles identiques…Le Pachinko fait un grand bruit et vous avez pleins de billes qui tombent… »

Tout en expliquant le fonctionnement du pachinko, il montra les différents éléments qu’il le constituait, afin que la jeune femme comprenne bien. Finalement, le jeu était plutôt très simple et mise à part le contrôle du débit des billes, le joueur devait faire confiance à sa chance et aux petits objets métalliques pour lui rapporter beaucoup. C’est certainement la facilité du jeu qui poussait autant de japonais à jouer à cela. Si on supportait le bruit infernal de ses salles, le pachinko pouvait devenir agréable. Chose que Minao avait du mal à supporter d’ailleurs, vivement que son larbin revienne, il tourna à nouveau les yeux vers la vitrine, patientant toujours alors que Ming Ha continuait, rajoutant une dernière chose.

Ming Ha - « Et après, si vous gagnez beaucoup de billes, vous pouvez les échanger aux comptoirs contre des prix…. » Il tourna la tête vers la mafieux puis regarda à nouveau la demoiselle. « Enfin, c’est vers chez moi la bas. Je me charge de remettre les lots.. »

Des lots où de l’argent liquide. Mais cela étant interdit par la loi japonaise, il ne devait pas le préciser aux nouveaux clients. Ce n’était que pour les habitués, ceux qui savent qu’il y a forcement une mafia derrière tout ça qui gère, et qui glisse l’argent sous la table comme on dit. Bien qu’actuellement Ming Ha n’avait plus beaucoup d’argent à échanger. Les affaires vont mal comme il disait.

Ming Ha - « Je vous souhaite bonne chance alors mademoiselle. Je vous… laisse jouer. »

Il fit une petite révérence, croisant une dernière fois le regard de Minao afin de s’assurer qu’il pouvait disposer et retourna à son stand plus loin, afin de remettre les prix à ceux qui avaient gagnés. Pas grand monde en l’occurrence. Le silence s’installa. Enfin, silence c’est un grand mot dans cette salle de pachinko. Disons plutôt que les bruits de billes qui tombaient remplissaient la salle et qu’aucun autre son n’osait surenchérir. Minao glissait sa langue sur ses lèvres, chatouillants le métal de ses nombreux perçings tout en observant les joueurs. Bon okay, il s’emmerdait, mais bon, il s’emmerdait silencieusement en réfléchissant apparemment. Lorsque soudain, un énorme fracas résonna et que des morceaux de verres giclèrent à l’intérieur. Des cris aigus résonnèrent. Et Minao eut à peine le temps de relever un peu les bras sous la surprise afin d’éviter des fracas aiguisées. Déjà, les joueurs de la salle filèrent vers la sorti, émettant encore un petit cris en voyant se qui se trouvait devant la boutique. La vitre éclatée, on avait d’ailleurs tout le loisir de comprendre se qui se passait à l’extérieur. Comprenant déjà la situation, Minao rebaissa les bras et s’adossa contre la machine, ne faisant pas gaffe aux coupures du à la brique envoyée dans la vitrine.

Minao - « Mais quel con… » murmura-t-il pour lui-même.

Devant le petit commerce, une bande de jeune. Des punks aux couleurs flash et aux coupes extravagantes faisaient les malins en fixant à l’intérieur. Parmi ce groupe de racaille, on pouvait apercevoir un homme vêtu de noir bien connu du jeune Otakushi, et pour cause s’était Akitoki, retenu prisonnier par les petits voyous. Ne jamais envoyer un nouveau seul faire se genre de chose, apparemment, la discrétion n’était pas son fort puisqu’il s’était fait chopper. Et déjà Ming Ha filait se cacher en grognant. Il allait devoir rembourser la vitrine, et peut être d’autre futur dégât.

[ Bon, fallait que je trouve un truc pour mettre de l’action sinon on se serrait fait chié dans le pachinko. Désolé si c‘est nul. -_-’ ]

Megumi trouva assez dommage que le garçon ne réagisse pas, mais le trouva par la même occasion assez intéressant. Normalement, lorsqu'on provoquait une personne, celle-ci réagissait par moyen de défense, mais il semblait que celui ait beaucoup de sang-froid. Comme Megumi, mais d'une autre façon de le montrer. Après un moment où l'homme nommé Ming Ha hésitait à continuer son explication, semblant attendre une réaction du jeune homme, celui-ci lui fit un signe qui semblait lui indiquer qu'elle pouvait continuer son explication. Ming Ha sembla aussitôt soulagé que rien de grave ne se produise et continua son explication en tentant de tout faire comprendre à la jeune Megumi, qui effectivement compris très bien.

Ming Ha - « Donc… Tout se que vous pouvez faire c’est contrôler la vitesse des billes qui tombent. Enfin… La vitesse avec lequel, elle rentre dans la machine… Alors les billes, tombe à la verticale ici… » Il montra du bout des doigts l’intérieur du flipper. « Et de temps en temps, elles touches les clous et…. Parfois, elles rentrent dans ses trous là…. Alors vous avez… Comme une machine à sous.. Les trois rouleaux se mettent en route… Et si vous avez trois symboles identiques…Le Pachinko fait un grand bruit et vous avez pleins de billes qui tombent… »

Cette explication lui avait suffit pour comprendre le fonctionnement du jeu, mais comme elle était curieuse et que l'homme semblait vouloir continuer son explication, elle l'écouta attentivement :

Ming Ha - « Et après, si vous gagnez beaucoup de billes, vous pouvez les échanger aux comptoirs contre des prix…. » Il tourna la tête vers la mafieux puis regarda à nouveau la demoiselle. « Enfin, c’est vers chez moi la bas. Je me charge de remettre les lots.. »

Maintenant, elle savait comment on achetait les gens avec ce genre de jeu. Les prix. Elle sourit en ricanant légèrement et lorsque Ming Ha se leva pour retourner à son poste, elle dit :

-Merci beaucoup, Monsieur. Vous faites très bien votre travail.

Puis elle lui sourit et plaça les billes dans la machine. Alors qu'elle commençait la partit pratique de son apprentissage au Pachinko, un bruit de fracas se fit entendre et Megumi sentit des débris la toucher, mais sans la blesser probablement. Elle se retourna et vit le groupe de Punk qui avaient briser la vitre et tous les gens partir, et alors là elle se leva, jeta un petit regard à Minao et se frustra contre les jeunes qui avaient fait ça. Non seulement ils avaient blessé le garçon, mais en plus ils semblaient avoir un otage. Elle s'avança de quelques pas, les regarda fixement et lança :

-Non mais ça va pas, bande de gamins! Briser les vitres comme ça, on voit que vous venez de la rue!

Elle ricana légèrement, d'un ton faussement hautain. Cette fois-ci, c'était de façon impulsive et inconsciente qu'elle avait provoquer les jeunes, mais elle se sentait pas peureuse ni alertée par le danger, Elle se tourna vers Minao, les sourcils froncés et la mine anxieuse. Le jeune homme était chanceux de voir Megumi inquiète, car puisque ce genre d'événements arrivait rarement pour la jeune fille, elle n'avait jamais l'occasion de montrer son côté protecteur qui s'étendait à toutes personnes blessées ou en danger. Peu importe si elle connaissait la personne ou pas, elle allait tenter de l'aider. Mais puisque Megumi avait un peu de bon sens, elle savait qu'elle ne pourrait pas aller "sauver" l'homme qui avait été prit en otage. Se ressaisissant, elle ne fit que sortir son mouchoir de son sac en le lui tendant à Minao et en disant :

-Bien que je ne te connaisse pas, je crois bien savoir que ces gars, ils te connaissent...

Elle ricana légèrement, adorant la sensation d'être au cœur de l'action. Elle avait très mal réagit face à ces gars, mais en assumerait les conséquences, s'il venait à réellement en avoir. En fait, elle se sentirait probablement si excitée qu'elle ne sentirait rien. L'étrangeté de sa personne se laissait sentir à travers tout ses faits et gestes. Elle, elle ne s'en rendait juste pas compte.

Invité

Minao continuait d’observer du coin de l’œil les punks qui faisaient les malins devant la vitrine. La bande à Kano donc ? Il en avait souvent entendu parler. Des petits jeunes qui s’y croyaient et qui foutaient le bordel dans le quartier où ils se trouvaient. Quartier qui se trouvait sur le territoire des Otakushi d‘ailleurs. Le petit parrain savait qu’il allait devoir s’en occuper un jour ou l’autre. Ils devenaient gênants pour les affaires et échappaient à tout contrôle. Un peu comme Minao à une certaine époque, sauf que lui était entré dans le rang. Peut être que Kano aussi allait les rejoindre, mais pour le moment, il ne semblait pas comprendre la situation. S’il se souvenait bien, et à en juger par la disposition du groupe, il devait être celui avec les cheveux en piques rouges, tenue cuire, veste de motard, au centre de la masse. Le petit crâneur qui fait le malin au centre de ses autres potes motards quoi. Il soupira en jetant un coup d’œil à Akitoki qui stressait, une batte de base bal en métal lui écrasant la gorge, serré contre un grand baraqué. Il l’avait bien cherché au fond, il n’avait qu’à faire plus attention. Si le groupe gardait des types aussi peu prudents, la famille allait avoir de gros problème. Que ça lui serve donc de leçon. Mais avec ça, c’est Minao qui allait avoir des problèmes là. Hum.
C’est à se moment là qu’il vit la jeune femme qui jouait, se lever et faire face avant de s’exclamer durement à leurs égares avant de rire. Décidément, elle n’avait pas langue dans sa poche. Parlez ainsi alors qu’il y avait un gang armé devant elle, s’était presque un acte suicidaire. Était-ce une fois encore de l’arrogance ? Ou juste, un acte irréfléchie ? Minao leva un sourcille interrogateur alors que la demoiselle se tournait vers lui, plus ou moins inquiète. Elle était bizarre cette femme. Presque illogique. Minao n’arrivait pas à saisir ses intentions. D’abord elle lui manquait de respect et ensuite ? Elle lui tendait un mouchoir pour essuyer ses plais ? Étrange. Elle passait du coq à l’âne sans fil conducteur. Et alors que Minao fixait l’étudiante, une voix mielleuse résonna, venant du groupe qui apparemment s’impatientait.

Kano - « Hey, le petit parrain ! Elle a du cran ta meuf ! Si tu lui disais de venir nous dire bonjour, hein ?! » Des rires s’élevèrent.

Le mafieux soupira face à cette réflexion de gamin. Il finit alors par se lever, attrapant du bout des doigts le haut de sa veste et la remuant un peu pour faire tomber les débris de verre. Il ne se préoccupait pas de ses plaies qui saignaient légèrement. De quoi il aurait l’air d’ailleurs si il s’amusait à tapoter un mouchoir contre les cicatrices alors qu’un groupe de voyou en moto attend sur lui ? Ah, ça. Il glissa cependant sa main vers le mouchoir et d’un mouvement délicat, il remit le tissu au centre de la paume de la demoiselle avant de lui faire fermer le poing, emprisonnant sa main dans la sienne. Il s’exclama alors suffisamment bas pour que seule la jeune femme n’entende ses mots.

Minao - « Tu ferrais mieux de ne pas rester dans le coin, sinon tu vas t’attirer de gros ennuies. » Il pencha un peu la tête sur le côté en glissant sa langue sur ses lèvres, chatouillant une nouvelle fois ses perçings. « A moins… Que c’est ça que tu cherche. »

Il fronça un peu plus un sourcille, appuyant ses mots avant de se diriger vers le groupe. Il enjamba le bas de la vitrine explosé et fit face à Kano. Les petits voyous commencèrent alors à s’agiter, comme des lions a qui ont avait balancés un morceau de viande. Il faut dire que Minao était seul face à une trentaine de personne. Pas très équilibré tout ça, c’est sûr. Les observant, le mafieux comprit rapidement qu’ils ne devaient pas être armés. Pourquoi prendre autant de batte et de morceau de métal avec eux ? C’est bon que pour ceux qui n’ont pas le choix. C’est alors que le rouge, Kano, lança arrogant des interrogations. Du genre, il paraît que tu voulais me voir ? Hein ? Alors, de quoi on discute ? Aussitôt, Minao attrapa son arme dans son dos et pointa le petit malin. Et en moins d’une seconde, le garçon en face pointa à son tour le mafieux avec une arme. Là, il y eut comme un gros blanc. Ils étaient armés ? Kano ricana en lançant un regard à Akitoki, indiquant ainsi la provenance de l’arme. Mais quel crétin, en plus de s’être fait chopé, on lui avait prit son flingue. Le gang de morveux rigola jusqu’au moment ou à la grande surprise de tous, le petit parrain glissa son flingue sur le côté et tira. S’en suivit un hurlement de douleur et du sang glissa sur le sol, en même temps qu’un corps.

Kano - « Oh putain ! Mais t’es con ! …. » fit le gamin en faisant un pat en arrière, surprit.

Minao venait simplement de tirer une balle dans la jambe de l’otage, Akitoki, un de ses hommes. Pourquoi ? Pour le punir tout simplement. Cet abruti avait commit des fautes qu’on ne pardonnait pas comme ça, surtout dans le milieu. Il n’était pas mort, o que non, mais sa jambe devait lui faire sacrement mal. Minao rangea alors son flingue, le glissant dans son dos, à sa ceinture. Il aurait de toute façon pas le temps de s’en servir avant d’être immobilisé par le groupe adverse. Même si il arrivait à en toucher une dizaine, qu’il tue Kano, les autres pourraient reprendre le flingue qui traînerait du mauvais côté et se débarrasser de Minao en moins de deux. Vraiment dans la merde.

Minao - « Bon morveux. Les flics vont pas tarder. On va aller régler ça d’homme à homme dans un coin plus tranquille ? »
Kano, se tournant d’abord vers son groupe. - « … Okay mec. On va régler ça à notre manière. Mais t’emmène ta gonzesse, elle me plais bien. Hay hay. »
Minao - « C’est pas ma copine, elle a rien avoir dans cette histoire. »
Kano - « Encore mieux, elle vient… Sinon je négocie pas. Ah ah ! »

Agaçant. Impertinent. S'il ne s’amusait pas qu’à faire son malin pour épater la foule d’abrutie qui le suivait, il aurait pu être intéressant. Mais là, il tapait sérieusement sur les nerfs d’Otakushi. Et Minao savait pertinemment qu’il était mal barré comme ça.

Parce que Megumi n'était pas comme les autres, elle ne ressentit ni peur, ni dégoût, ni rien du tout. Elle savait pertinemment que ce qu'il avait dit n'était qu'à l'intention de Minao, et simplement pour le provoquer, aussi.

Kano - « Hey, le petit parrain ! Elle a du cran ta meuf ! Si tu lui disais de venir nous dire bonjour, hein ?! »

Avait-il dit avant que tous le monde ne se mette à rire. Megumi s'en moquait totalement, et ça se voyait bien. Lorsqu'elle tendit le mouchoir à Minao, celui-ci le lui remit en le plaçant au centre de sa main, puis la referma délicatement en posant sa main dessus.

Minao - « Tu ferrais mieux de ne pas rester dans le coin, sinon tu vas t’attirer de gros ennuies. » Il pencha un peu la tête sur le côté en glissant sa langue sur ses lèvres, chatouillant une nouvelle fois ses perçings. « A moins… Que c’est ça que tu cherche. »

Megumi lui fit le coup du sourire démoniaque et le regarda partir vers le groupe de jeunes et faire face à ce qui semblait être le chef, ou en tout cas celui qui menait. Elle se demandait se qu'il allait faire, car il se trouvait dans une situation très peu avantageuse, vu le nombre de gars qui lui faisait face et les armes qu'ils avaient en main. Elle aurait voulu aller l'aider, mais elle attendait le bon moment de faire son apparition. Malheureusement, rien n'alla comme elle le voulait. Premièrement, Minao sortit une arme à feu et visa le jeune qui se trouvait devant lui, qui fit de même. Ça devenait vachement intéressant, mais en même temps, elle avait peur qu'il y ait des blessés. Ce qui arriverait probablement très vite. Pendant que tous le monde riait de l'otage, Minao en profita pour tirer. Megumi sentit son cœur faire un tour, puis elle courut vers eux et s'arrêta pour voir qui avait été tiré. C'était l'otage!!
Megumi poussa quelques gars et se pencha sur l'homme en sortant son mouchoir de sa main, toujours fermée. Elle mit une pression sur la blessure et la banda à toute vitesse en le serrant de son plus fort pour arrêter l'hémorragie. Elle se tourna ensuite vers Minao et lui jeta un regard à la fois interrogé et mauvais.
Il rangea son arme et s'adressa aux racailles.

Minao - « Bon morveux. Les flics vont pas tarder. On va aller régler ça d’homme à homme dans un coin plus tranquille ? »

Kano, se tournant d’abord vers son groupe. - « … Okay mec. On va régler ça à notre manière. Mais t’emmène ta gonzesse, elle me plais bien. Hay hay. »

Minao - « C’est pas ma copine, elle a rien avoir dans cette histoire. »

Kano - « Encore mieux, elle vient… Sinon je négocie pas. Ah ah ! »

Megumi se releva, la main pleine de sang après avoir essuyer celui de l'otage et s'avança vers les deux opposants. Pour commencer elle s'adressa à Minao en vociférant :

-Alors tu veux me protéger, mais tu es près à tirer sur un mec? Alors là bravo, tu mérite vraiment la côté de Salaud!

Une fois dit, elle se tourna vers Kano et d'un geste fluide, lui enfonça son poing dans le Plexus solaire (Juste au-dessus de l'estomac, entre les poumons, et ça fait très mal XD) et lui lança :

-Toi l'gamin! T'avise jamais plus de m'appeler "Gonzesse". Et pense pas que je pourrais être avec ce minable de Otakushi! Il vaut pas mieux que toi et ta bande, crétin!

Invité

Akitoki serrait les dents en regardant la jeune femme bander sa plais. Il avait un peu honte de se faire e aider par une femme, après tout se qu’il avait fait comme connerie aujourd’hui, mais au point ou il était… On ne pourrait pas lui reprocher de chercher un peu d’aide. Le type à l’arrière les regardait d’un mauvais œil. Bon, l’otage, avec une jambe dans un tel état, n’irait pas très loin, mais il se méfiait de la demoiselle et il avait bien raison. Minao ne fit que peu attention au regard adressé à sa personne. Il n’avait pas de compte à rendre à la nipponne. Il faisait la loi dans son gang comme bon lui semblait. Il lui avait dit de partir, si elle voulait jouer à la rebelle, qu’elle en assume les conséquences. A présent, se n’était plus son problème. Il leva d’ailleurs un sourcille interrogateur lorsque sa nouvelle connaissance s’avança entre les deux hommes et l’enguela littéralement. Mais pour qui elle se prenait la petite ? Il n’avait pas besoin qu’on lui fasse la moral, surtout pas si la leçon venait d’une parfaite inconnue. Il croisa les bras en relevant un peu plus la tête, d’un air supérieur et arrogant. Mais avant qu’il ne puisse répliquer quoique se soit, la demoiselle avait déjà frappé Kano. Tout alla alors très vite. En moins de dix secondes, Kano se replia sur lui-même à cause du choque, lâchant le flingue qui tomba sur le sol. Minao n’en attendait pas plus et se précipita dessus alors un autre bonhomme en fit de même. Mais alors qu’il posait la main sur le second flingue, il choppa son deuxième revolver et tira sur celui qui s’était avancé un peu trop. L’homme hurla et tomba à la renverse, touché à l’épaule. Kano tenta alors de réagir, ainsi que le reste du groupe, mais avant qu’on ne puisse comprendre quoique se soit dans cette cohue, le petit parrain avait posé le flingue précédemment au sol sous la gorge du chef des voyous. Là, tout se stoppa alors qu’un pesant silence s’installa. Kano était a demi accroupit, le flingue juste au dessus de sa pomme d’Adam. Juste en dessous de lui, un genoux à terre, tenant l’arme contre son voisin, Minao, glissait son regard autour de lui, prêt à tirer sur le prochain des punks qui osaient s’avancer un peu trop prêt afin de venir en aide à leur boss.

Kano, avalant difficilement - « Connard… »
Minao - « Je t’en pris, on est entre nous, tu peux m’appeler Minao. »
Kano -« Crâne pas trop, sans cette prétentieuse… »
Minao - « Je suis sur que la demoiselle a aussi un jolie petit nom, mais on va pas s’attarder à faire les présentations. »

Il jeta un regard furtif à la jeune femme qui avait permis se retournement de situation. Bon, Minao n’était pas du genre grand remerciement, mais il devait bien avouer que cette fois-ci, elle avait bien jouée. Sans tout ça, il serrait dans la merde à l’heure actuelle. Mais son geste était tout de même complètement stupide. S’attaquer à un chef de gang, entouré de ses hommes. S’il ne s’était pas jeté sur le flingue, elle en aurait prit plein la gueule. Finalement, tout ça était un sacré coup de chance.

Minao -« Vue la situation, on va y aller. »

Le mafieux se releva alors, pointant toujours le petit voyou de son flingue et faisant signe à des types de s’écarter de certaines motos. Il passa alors prêt d’Akitoki, lui faisant signe de monter dans la voiturette accrochée sur le côté d’une moto de collection. Le bonhomme se releva, grimaçant avant de se laisser tomber dans l’objet. Otakushi murmura alors un « Estime toi heureux que je te laisse pas crever là. » glacial à son homme. Celui-ci, comprenant pertinemment la situation, resta muet. Le petit parrain se retourna alors vers la jeune femme.

Minao -« Tu préfère que le ‘salaud’ te dépose quelque part ou il te laisse jouer avec eux ? »

Évidement, si elle restait là, elle risquait d’avoir quelque ennuie, c’est sûr. Mais si elle aimait tant que ça, se faire frapper… En attendant, le jeune homme monta sur le moto, pointant toujours le groupe de ses flingues. Il finit par en baisser rapidement un afin d’allumer l’engin d’une main, fixant toujours l’assemblé qui face à deux armes à feux, ne faisait pas le poids. Surtout que les dites armes étaient des automatiques. Même si ils tentaient une action, Minao en tirant dans le tas pourrait faire pas mal de blesser. Ils ne pouvaient donc que regarder en grognant.

Megumi, bien que très énervée, s'était poussée au moment où Minao prenait les devants. Il s'était jeté sur l'arme à feu de Kano et comme un des hommes du jeune homme semblait vouloir la même chose que lui, celui-ci porta sa main à son dos et sortit son flingue, tirant une balle dans l'épaule de celui qui était une menace. Megumi recula d'un bond, effrayée par le bruit trop proche à son goût et mit une main sur son coeur. geste instinctif comme pour calmer son coeur qui battait la chamade. Ça lui rappelait un peu le bruit que faisait le tonnerre. Un autre homme était touché, mais intelligente, elle se retint en se mordillant la lèvre. Lorsque Megumi, qui n'était plus totalement là quelques secondes auparavant, lorsqu'on tira sur l'homme, reprit conscience et vit que Kano était dans une situation plutôt déplaisante. Avait-elle causé tout ça? Elle se sentait un peu mal, car elle ne savait pas trop de quel côté elle devrait se mettre. Elle préférait rester neutre, mais maintenant qu'elle avait causé un revirement de situation assez important, elle sentait l'adrénaline monter de plus en plus et se refusait maintenant à quitter les lieux.

Kano, avalant difficilement - « Connard… »
Minao - « Je t’en pris, on est entre nous, tu peux m’appeler Minao. »
Kano -« Crâne pas trop, sans cette prétentieuse… »
Minao - « Je suis sur que la demoiselle a aussi un jolie petit nom, mais on va pas s’attarder à faire les présentations. »

Megumi sourit furtivement à Otakushi et se rendit de plus en plus compte de ce qu'elle avait fait. Bien qu'elle s'en fiche, elle avait tout de même été idiote et s'aurait put causer beaucoup plus de problèmes à Minao. Elle s'en voulait d'avoir fait ce geste stupide, mais ne regrettait pas ce que ce geste avait fait. Comme le "petit Parrain" semblait avoir prit le dessus sur la situation, il fit signe à Akitoki de monter dans la petite voiturette qui était accrochée à la moto de collection et Megumi le suivit, de peur que son bandage ne se détache. Puis Minao s'adressa à elle.

Minao -« Tu préfère que le ‘salaud’ te dépose quelque part ou il te laisse jouer avec eux ? »

-Le Salaud peut bien me déposer quelque part, mais il va déposer cet homme à l'hôpital en premier lieu.

Elle lui avait sourit mais son regard semblait être incapable de cacher sa frustration et son dégoût. Elle détestait ces gens qui, armés, se prenaient alors pour les rois du monde et pensait pouvoir tout faire. Aller jusqu'à blesser gravement un collègue ou un ami. Ces gens qui ne savaient que trop ce que représentait le mot "Douleur" mais décidaient de faire passer la douleur en devenant des meurtriers ou des "Chefs de Gansters". Tout ça, en fait, pour garder cette douleur et ne jamais plus pouvoir s'en séparer. Pourquoi ne faisaient-ils pas comme Megumi? Pourquoi ne l'échangeaient-t-ils pas contre une bonne dose d'indifférence totale?
Megumi se tourna vers Akitoki et lui sourit gentillement.

-On va t'amener à l'hôpital et si tu refuse, je le ferai moi-même et je t'avertis, je fais très mal.

Un mélange de sérieux et de moquerie était clairement visible dans son ton de voix, ce qui rendait très étrange le timbre de sa voix, et faisait un peu peur.

Invité

Minao s’était installé sur la moto et attendait à présent une réponse de la jeune femme. Finalement, il aurait pu la laisser là, il s’en fichait un peu de se qui pouvait lui arriver. Au fond, s’était pas son problème. Alors pourquoi prendre la peine de la sortir de là ? Peut être qu’un brin d’humanité existait-il encore chez lui. Quelque chose qui n’avait pas été bouffé et détruit par son égoïsme, sa douleur et les lois des mafieux. Peut être, peut être pas. Au fond, ça n’avait strictement aucune importance, et il n’avait pas envie de se prendre la tête avec se genre de détail. C’est là que la jeune femme s’exprima. Déposer l’autre à l’hôpital ? Et pourquoi pas au commissariat pendant qu’elle y était ?! Trop dangereux. Une balle en plus, il y aurait forcement une enquête et les médecins ne le laisseraient plus partir. Vraiment une mauvaise idée. En plus, si il venait à découvrir qu’Akitoki était un jeune membre de la famille Otakushi, les problèmes arriveraient en masse. Finalement, ils devraient s’en débarrasser ou au moins, trouver un moyen de le faire sortir de là. Mais si il y a enquête, les soucies sont déjà bien trop présent. C’est pour cela que les membres de la famille avait des médecins propres qui se chargeaient de se genre de blessure particulière. Ça évite les questions. Ainsi, face à l’étrange regard que la demoiselle lui adressait, il esquissa un vague sourire ironique avant que celui-ci ne disparaisse très rapidement. Elle ne connaissait pas le milieu, elle devrait être plus prudente. Voilà, à quoi songea le petit parrain à se moment là. Et alors qu’elle s’adressait à son homme de main, celui-ci jeta un vague regard à Minao. Il était évident qu’Akitoki avait honte de la situation. Ce faire aider par une femme, dans la pègre, là ou l’honneur et la fierté doit primer sur tout le reste, c’est pas quelque chose dont on doit se vanter. Encore une femme de Yakuza, ça passe, mais une étrangère. Cependant, personne sur le lieu ne pouvait nier que la demoiselle avait du cran. C’était suicidaire, mais elle avait du cran. Un peu plus et elle ferrait une bonne recrue, cependant, il était évident qu’elle n’était pas le genre de personne à jurer fidélité à un chef et de toute façon, les femmes étaient interdites, même si certaines échappaient à la règle.

Alors que les voyous pestaient encore, fixant les trois personnes, une sirène raisonna dans les rues qui longeaient celle ou ils se trouvaient. Les flics ! Ils avaient été alerté par les commerçants apeurés certainement. Aussitôt, ne faisant plus attention à rien, tout le monde sauta sur les motos, déguerpissant à vive allure. Minao lança très vite un des flingues à son homme de main, celui l’attrapa maladroitement. Le parrain enfila alors son flingue à l’intérieur de sa veste et attrapa le bras de l’impertinente. Il la poussa sur le siège arrière, ne lui laissant pas le temps de chevaucher le siège. Elle du don s’asseoir en travers et se retenir alors que l’Otakushi démarra en trombe. Pas le temps de réfléchir, personne n’avait envie d’avoir à faire à la police et surtout pas Minao. Il avait déjà eut assez de soucie avec eux, son casier judiciaire étant bien fleurie. Heureusement, entre les relations de la famille, les ripoux, ça n’avait jamais été très loin, heureusement pour lui. Mais certaines personnes l’avaient dans leurs lignes de mires, il n’avait pas envie de prendre de trop gros risque. Ainsi, il parti suffisamment tôt pour ne pas être repéré, passant dans des petites ruelles afin d’être sur de ne pas être suivie. Il ne fit que vaguement attention à la personne derrière lui, préférant se concentrer sur le trajet. Au bout d’une vingtaine de minute, voir un peu plus, ils arrivèrent devant une grande demeure qui ne ressemblait absolument pas à un hôpital, sois dit en passant. Il arrêta le moteur de la moto et déjà deux hommes arrivèrent en trombe, une salutation, marque de respect, puis l’attente.

« Occupez vous de cet imbécile. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les deux hommes attrapèrent Akitoki en dessous des bras et le sortir de la charrette afin de l’emmener à l’intérieur. Akitoki s’excusa encore plusieurs fois et adressa un petit regard à la jeune femme. Il ne pouvait dire « Merci », le risque était trop grand, surtout après se qu’il s’était passé, mais il en était pas moins reconnaissant. C’est ainsi qu’il disparut dans la demeure bien encerclée de murs imposants.

« Bon, la demoiselle. Tu peux descendre et te démerder toute seule maintenant. »

Il n’y avait plus aucun danger à présent et Minao avait pas du tout envie de jouer les taxies pour la jeune femme. Alors il partait du principe qu’elle pouvait se débrouiller toute seule à présent. Plus de voyous, plus de policiers. Juste un mafieux sur une moto un peu agacé par les évènements du jour et les stupidités d’un de ses hommes.

Megumi essaya de profiter du petit voyage pour se calmer les idées, arrêter de penser au fait que ce petit parrain préférait tirer des balles sur ses alliés plutôt que de les aider convenablement. Elle n'avait pas peur de ce mec, et surtout, elle ne craignait pas sa réaction si elle tentait de le remettre a sa place. Elle adorait jouer avec ses victimes, et celle-ci semblait parfaite mais en même temps Megumi sentait que sa frustration la mènerait a aller plus loin que de simplement le faire réagir. Elle n'avait pas du tout aimer son attitude et n'allait pas le laisser s'en tirer ainsi. Comme l'homme assis a côté d'elle ne semblait pas être dans un état si critique qu'il ne le semblait, ça la rassura un peu et l'empêcha de péter un plomb lorsqu'elle s'aperçut que l'endroit où Minao les avaient déposés n'était pas un Hôpital mais bien une demeure. Magnifique, certes, mais probablement dépourvue de médecins professionnels et d'équipement de médecine. Tout de même, une flammèche de frustration illumina un instant son regard avant de finalement s'éteindre lorsqu'elle vit arriver les hommes qui semblèrent respecter un peu trop ce petit parrain. A quoi s'attendre dans ce domaine criminel?

« Occupez vous de cet imbécile. »

Un imbécile, voila comment semblait-il qualifier cet homme qui avait été blessé par sa faute. Qui ressemblait plus a un imbécile dans cette histoire? C'était ce jeune homme, certainement. Non seulement il avait volontairement blessé un allié, mais en plus il avait dût être aidé d'une femme pour pouvoir se sortir de son propre pétrin. Elle ne manquerait pas de le lui rappeler, et tenterait possiblement de l'humilier. Il l'avait cherché. L'homme fut soulever de la charrette et, se dirigeant vers la demeure, adressa un petit sourire a Megumi, comme pour la remercier silencieusement. Elle le lui rendit mais il dût le voir que très rapidement car aussitôt l'eut-elle fait qu'il disparaissait.

« Bon, la demoiselle. Tu peux descendre et te démerder toute seule maintenant. »

Ahahahaha! Oh non, elle n'avait pas l'intention de le laisser s'en sortir ainsi. Et pas plus l'intention de partir sans rien faire, comme si rien ne s'était produit. Peut-être pensait-il qu'elle était un peu folle sur les bords, inconsciente ou insouciante, mais elle connaissait bien les conséquences de ses actes, et ça ne l'empêcherait jamais de vouloir s'amuser avec le danger. Elle se leva de la charrette, s'étira et avança mollement vers le devant de la moto où elle se posta en plaçant ses mains sur le devant et en souriant furieusement.

-Écoute-moi bien, "Gamin", C'est pas que je veux pas partir d'ici, mais j'ai pas non plus envie de faire comme si de rien n'était. Les imbéciles comme toi, je les prend en pitié. Obligés de prendre les armes pou règler un conflit, incapables de se servir de leurs deux mains pour accomplir un travail qu'ils laissent aux autres pour ensuite les blesser gravement s'ils ne l'ont pas bien faite. T'es qui pour pouvoir faire ce genre de choses, hein? T'es pas dieu a ce que je sache, et t'es pas un roi non plus! Si t'arrêtait un peu de te la péter et que tu faisais un peu plus attention, peut-être que je n'aurais pas eu besoin d'être la pour TE sortir du pétrin. Utilise ta tête, peut-être qu'elle te servira.

Megumi aurait put parler pendant encore des heures en retenant son souffle, car l'adrénaline lui en donnait la force, mais elle voulait lui laisser un moment de répits de sorte qu'il puisse tout assimiler. C'était bien normal, car en était-il capable de toute façon? Elle ne souriait pas, mais ne semblait pas non plus sur le bord de le frapper. Neutre, complètement zen. Ça l'avait vidée de sa furiosité que de l'engueuler un peu et maintenant qu'elle voyait plus clair dans ses pensées, elle ne risquait plus de vouloir lui arracher la tête.

Invité

Attendant que la jeune femme descende enfin de la moto, Minao passa une nouvelle fois sa langue l’un de ses perçings se trouvant à ses lèvres. Il l’a regarda ensuite se lever et s’étirer en passant devant l’engin sur lequel il était assit. Glacial, comme ça son habitude, il se contenta de fixer son regard sur elle et de la suivre des yeux sens ciller d’un millimètre. Qu’est-ce qu’elle allait encore lui sortir cette fois-ci ? Elle commençait à l’agacer sérieusement, même si cela ne se voyait absolument pas. Après, c’est vrai qu’on ne voix pas beaucoup de sentiment s’afficher sur cette bouille. Mais bref, la demoiselle posa ensuite ses mains sur le devant de la machine et se mit à sourire bizarrement. Sentant encore la tirade à la con, le jeune homme croisa les bras et pencha un peu la tête sur le côté, en la relevant légerment de son air supérieur et froid. Et comme prévu, s’en suivit un beau monologue moralisateur sur son comportement égocentrique et dominateur. Le seul truc qui le marqua fut la fin. Le sortir du pétrin ? Si il n’avait pas bougé, elle serrait entrain de servir de fille de joie à une bande de voyou débile dans un hangar abandonné. Mais bon, c’est-ce qu’elle recherchait de toute évidence. A croire qu’elle est tombée amoureuse des emmerdes ou qu’elle se fait tellement chié qu’il faut qu’elle joue avec le feu pour passer le temps. Mais bon, ça, s’était pas son problème. Tant qu’elle venait pas lui taper sur les nerfs comme elle le faisait depuis le début de leurs rencontres.
Lorsqu’elle eut enfin finit son discours, Minao attendit encore quelques instants, laissant le silence s’installer. Il voulait voir si elle avait finit ou si elle voulait en rajouter encore une couche. N’ayant absolument pas réagit depuis le début, ni même changé d’expression, il était resté de marbre. Il fixait la jeune femme droit dans les yeux depuis le début, impassible. Cependant, après un laps de temps indéterminé, il finit tout de même par répondre :

« Hum. Je m’en fou de ton avis, de tes conseils ou de ton point de vue. »

Il sortit cela tout simplement, froid comme d’habitude. Pas agressif, pas provocateur, juste… Naturel et sans émotion. S’était juste se qu’il pensait actuellement de sa tirade. Qu’elle le trouve arrogant, ou même con, qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Il n’allait pas avoir une soudaine révélation du genre ‘Oh mon Dieu, je suis un connard ! Va falloir que je change ça.’ Il savait qu’il était un sale type, un prétentieux, arrogant et égoïste. Et alors ? Il était très bien comme ça et se fichait royalement de se que peuvent penser les autres, et surtout elle, une vulgaire inconnue. Alors ses reproches et sa moral, elle pouvait se les garder. Et si elle cherchait à l’énerver pour s’en prendre la gueule, comme elle le cherchait depuis le début, elle pouvait toujours courir. Il n’y avait pas personne plus difficile à énerver que Minao, ça se voyait. Donc …

« Si tu veux jouer avec le feu, retourne voir Kano, je suis sûr qu’il sera heureux de te revoir et de te donner se que tu cherches. En attendant, pousse toi ou je t’écrase. »

A ses mots, Minao ralluma le moteur de la moto après avoir décroisé les bras. Il regarda vaguement la jauge du réservoir pour savoir ou elle en était, afin de pas se retrouver en panne d’essence au milieu d’un carrefour de Tôkyô, ignorant par la même occasion toutes réactions qu’auraient pus avoir la demoiselle à ses mots. Il en avait marre de l’entendre geindre au sujet de son caractère. Si elle l’aimait pas, tant pis, qu’elle aille voir ailleurs et qu’elle lui fiche la paix à présent. Il n’avait pas envie de traîner un boulet de la sorte. Ses oreilles n’aimaient pas les braillements incessants et critiques compulsives, surtout venant des femmes. Elles ont la voix beaucoup plus aigus et agressives, cela nuisait à sa tranquillité. Ainsi, il s’apprêtait à reprendre son chemin.

Megumi le regarda un instant à la recherche d'une quelconque preuve d'humanité, une expression qui aurait prouvé qu'il n'était pas un genre d'extra-terreste qui en fait ne comprenait pas notre langue mais la parlait ... Ouais bon, elle avait un peu trop d'imagination, mais un sourire narquois, une frustration même minime ou un rire de sarcasme n'aurait pas été de refus. S'il ne réagissait pas, comment pouvait-elle faire pour l'analyser et enfin s'amuser vraiment? Bien sûr, le fait qu'il ne réagisse pas lui donnait envie de continuer, mais comme elle manquait d'idées face à une personne qui ne faisait pas un geste et restait de marbre, elle se sentait aussi frustrée. Bonne comédienne, elle cachait bien sûr ce qu'elle ressentait, mais était déterminée à le faire réagir. C'était son nouveau but, et elle comptait bien le revoir et parvenir à lui arracher une preuve comme quoi il était réellement humain, et pas.. Enfin bref.
Son expression, qui n'en était pas vraiment une puisqu'elle ne représentait rien de spécial, que le vide d'un visage terne, ne ressemblait même pas à la populaire expression de Je m'en foutisme. Comment il faisait? Elle n'avait jamais rencontré une telle personne auparavant et puisque les idées ne venaient pas, elle se sentait à présent mal à l'aise et ne savait plus quoi faire. Il donna même un coups de grâce avec son "Je m'en fou de ton avis, de tes conseils ou de ton point de vue", ce qui fit naître une nouvelle façon de se prendre au jeune homme à Megumi. Souriant à ce qu'il disait, elle décida d'une nouvelle approche plus menaçante. Peut-être que s'allait le faire réagir, peut-être que non. S'il tentait de la menacer à son tour, elle serait fière d'elle, mais s'il ne réagissait pas, elle ne se gênerait pas pour mettre son plan à réelle exécution.

« Si tu veux jouer avec le feu, retourne voir Kano, je suis sûr qu’il sera heureux de te revoir et de te donner se que tu cherches. En attendant, pousse toi ou je t’écrase. »

Comme il allumait le moteur, elle sut qu'elle prenait du retard et qu'elle devait faire vite avant qu'il ne reparte réellement. Si elle lui posait des questions, allait-il réponse? Elle voulait faire ça statégiquement, et contrairement à ce qu'on pensait d'elle, elle avait une tête et était capable de bien réfléchir à ses gestes pour mieux avoir ses "victimes",

-Je peux te poser une question? Enfin bon, même si tu refusais, je vais te la poser tout de même.

Elle avait une voix totalement neutre, qui cachait la ruse derrière un masque majestueusement mis en place. Comme elle ne voulait pas attendre qu'il lui réponde, elle se remit rapidement à parler, analysant ses propres paroles par la même occasion pour garder cette stratégie dans sa mémoire et pouvoir s'en servir plus tard, avec une autre personne ou encore avec lui, si elle avait l'occasion de le revoir un jour.

-C'est toi qui est à la tête, ou tu as un supérieur? Dans le fond, tu es important ou tu n'es qu'un pion, comme celui sur lequel tu as tiré?