Une rencontre fructifiante. Mais pas pour moi. - PV Jun - TERMINE

Parce que Megumi venait à peine d'arriver à Crystal Ship et que déjà elle s'était fait une "amie", la jeune fille commençait à avoir de plus en plus envie de rester dans cette université, qui, au début, lui semblait d'un ennuie total. Maintenant qu'elle connaissait un peu mieux les environs, elle se sentait quasiment comme chez elle. Elle savait maintenant qu'elle pourrait avoir bien du fun ici.
Elle venait de passer par la cours, puis les salles de classes ainsi que la cafétéria et le gymnase et tout ce qui l'entourait, et ne lui restait plus que les couloirs et les endroits un peu moins importants. Pour se retrouver, il fallait tout aussi bien connaître les pièces que les couloirs qui l'y menaient, car c'était un vrai labyrinthe. Une vibration lui fit réaliser que son cellulaire sonnait. C'était un texto d'un inconnu, qui m'envoyait vers une page internet, un blog. Un peu surprise, elle se demanda qu'est-ce que ça pouvait bien signifier et alla jeter un coup d'oeil. Oh? Des potins! ... Elle vit des choses intéressantes, comme des détails dont elle se foutait complètement, jusqu'à ce qu'elle tombe sur ... Elle??

-OH MON DIEU! C'est qui celle-là?

On ne touchait pas à ce sujet. Si on y touchait, on goûtait à la colère de Megumi. Cette fille qui avait fait ce blog, qui pouvait-elle bien être? Elle ne portait qu'un surnom! Une Gossip, bien sûr. Eh merde, comment avait-elle fait pour trouver tout ça? C'était certain, dès qu'elle en avait l'occasion, elle faisait quelque chose. Elle y penserait. Ça lui trottait de savoir qui était cette fille, mais elle n'avait pas le temps pour se laisser abattre par une simple connasse qui s'amusait à pourrir la vie des autres. Elle ne se laisserait pas atteindre, il ne le fallait pas. Elle allait garder sa fureur pour elle jusqu'à ce qu'elle trouve la coupable. Elle ferma les yeux un instant et les rouvrit, tout sourire. Elle ne laisserait pas ses sentiments prendre le dessus, pas cette fois. Si on venait à voir que sa carapace était démentelée, s'en serait finit pour elle. Fermant la page net, elle éteignit son cellulaire et le remit dans son sac. À peine avait-elle fait un pas qu'une poubelle la frappa de plein fouet. Enfin, c'était ce qu'elle ferait croire car bien sûr, c'était elle qui avait été trop lunatique et ne l'avait pas vu. Heureusement, celle-ci semblait clouée au sol, probablement pour éviter ces genres d'accident. Simplement tombée, et nullement couverte de déchets, elle serra les dents et se remit debout en crachant un jurons lorsqu'elle dut se remettre à genou pour chercher sa boucle d'oreille. Eh oui, maladroite comme elle l'était, elle finissait toujours par perdre les plus petites choses qui ne se pouvaient pas.

Ah ! Dieu que c'était beau Crystal Ship de bon matin ! Je dis ça parce que j'ai la patate.
Changeons juste le contexte, voyez un petit bonhomme de dix-neuf ans, mature et à la fois immature. Caractériel et patient. Contradiction total ; syndrome du lunatisme.
Junichirô est le genre de garçon à se lever totalement serin mais de passer la pire des journées à cause d'un minuscule détail, alors qu'il pouvait en voir des pires – c'est bon de le préciser. En somme, un garçon capricieux, capable de s'emporter pour une broutille. C'est triste à dire, mais les parents s'éternisent à créer encore des enfants sur ce modèle. Le pire, c'est qu'ils sont fiers de représenter leur caractère.
Je m'égare, je m'égare. Mais si par malheur, une saleté-de-teigne-trop-bavarde tentait de s'en prendre à sa petite personne, l'espérance de vie de cette individu ferait une chute libre.

Depuis dix minutes, plusieurs téléphones avaient sonnés. Pire encore, les gens paraissaient horrifiés ou, à la différence opposé, hilare. Incrédule ou stupéfait.
Seulement, pourquoi ?
Junichirô n'avait pas reçu de message hors du commun, lui. Il était seul à admirer le spectacle de sonnerie tonitruante.
En bref, soit c'était la journée des messages de fous, soit il n'était pas le premier au courant.

Eh bien tant pis !
Les expéditeurs rataient une occasion de ravir Monseigneur Besshô – Si on veut. Pourtant, c'est uniquement ce que le roux se forçait à croire. Finalement, c'était mieux qu'il ne sache pas ce que contenait les messages.
Enfaite si (et, j'écris très mal la nuit XD), il savait ce qu'il comportait, puisqu'il avait eu vent du blog de Miss Uwasa. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que c'était justement CE blog qui traversait le lycée à la vitesse de la connexion internet. Ahah.

Quoi qu'il en soit, depuis hier, 17h tapante, il s'était démené pour oublier ce détail. C'était possible que tout ce qu'est dit cette Miss Usawa ne soit que mensonge et calomnie – n'est ce pas. Elle ne s'était pas trompé sur lui … Mais pour le reste ?

Il s'arrêta de réfléchir quand une fille, brune, marchait fièrement. Bien que marcher soit un bien grand mot étend donner qu'elle n'effectua qu'un maigre pas, il regarda son visage. Après avoir évalué – rapidement – la distance, il se dit enfin, puisqu'il était temps, qu'elle était trop près. Il voyait parfaitement les traits de son visage et sa mine plus que distraite.

Elle s'encastra dans le Numéro Un.

P'tain ! C'est la troisième ce mois-ci ! Fais chier, merde !

Jun' ne dit rien, serra les dents et secoua ses mèches rousses, retombées nonchalamment sur ses pupilles marrons.
Il prit l'air le plus couillon qu'il soit, un air mais … mais débile ! Naif, je dirais même. Non pas que ça ne lui allait pas, mais il était loin de faire flipper sa race.

Il pensait qu'elle serait un peu plus solide que ça. Suffisamment pour tenir de bout, c'était si peu demander. Non, il avait fallut qu'elle tombe au sol. Non, il ne l'aiderait pas non plus. Il s'accroupit juste devant elle et la fixa d'un air morne, elle était entrain de fouiner par terre. Quel tarte, elle avait en plus perdu quelque chose, et si c'était ses lentilles ? Ca expliquerait beaucoup de chose, tient !

- Pardon, brailla t-il d'un accent arrogant, de mettre trouver dans ton chemin ! Tu cherches ta loupe, ma belle ? Il soupira en appuyant son menton contre ses genoux, je crois pas être invisible … surtout avec mes cheveux roux ...

Megumi, trop occupée à chercher sa boucle d'oreille, n'avait pas porté attention au fait qui le garçon semblait s'être baissé lui aussi. Elle était si concentrée aussi, qu'elle avait totalement oublié qu'il y avait eut quelqu'un dans le couloir avec elle. Puis, sourire aux lèvres et yeux plissés par la gloire, elle retrouva sa boucle d'oreille. Se tournant pour se relever, elle se retrouva face au jeune homme et écarquilla des yeux en prenant un air naïf tout en restant un peu surprise. Elle avait totalement oublié. Dans ces moments où elle retrouvait sa normalité, elle oubliait totalement que son but était incessement de s'amuser. Comme il se mettait à lui parler, elle finit par l'écouter.

- ( ....... ) Tu cherches ta loupe, ma belle ? Je crois pas être invisible … surtout avec mes cheveux roux ...
Elle le regarda, lui montra sa boucle d'oreille en la mettant devant elle et fronça les sourcils.

-Je pense comprendre que tu me crois aveugle, mais malheureusement bien que j'aurais voulu pouvoir passer pour une aveugle au lieu d'être réellement très maladroite et distraite, je ne crois pas que ce bout pointu que tu vois aille dans un oeil. Elle fit semblant de se le mettre dans l'oeil puis lui adressa un clin d'oeil amusé.

Elle replaça sa boucle d'oreille, se releva et se mit à rire. C'était vrai, le garçon dont elle n'avait porté aucune réelle attention et avait écouté d'une seule oreille en fait, avait bel et bien les cheveux roux. Elle le regarda plus attentivement et pencha un peu la tête sur le côté, signe de concentration un peu moqueuse. C'était la première fois qu'elle voyait un roux, mais elle n'allait pas l'avouer car il allait probablement rire d'elle et qu'en ce moment, elle ne cherchait pas à se faire ridiculiser encore plus. Le visage du jeune homme ne lui disait rien, mais il semblait évident qu'il était de nature arrogant et hautain. Ça se sentait. Elle sourit mystérieusement, comme à son habitude lorsqu'elle trouvait une victime, mais décida que ce coups-ci, elle y irait lentement. Elle connaissait ce genre de personnes et savaient qu'ils réagissaient rapidement, mais Megumi avait envie de s'amuser longtemps, et avec beaucoup de personnes. Sa stratégie avait changé depuis sa rencontre avec Annabelle, mais elle ne connaissait pas la raison de ce brusque changement de plan de match.Simplement, elle découvrait. Elle verrait bien si elle aimait mieux cette façon de jouer plutôt que l'autre. C'était sa façon d'être, changer et découvrir, s'amuser et découvrir, torturer et encore découvrir... Elle n'y pouvait rien, elle avait elle-même de la misère a se comprendre.

Finalement, elle n'était pas miro au point de ne pas le voir. Elle était juste mal élevé, bordel de bois ! C'est ce que pensait Jun', en tout cas. Pour lui, en premier lieu, on s'excuse et on s'incline. C'too !

Dans tes rêves, mon pote !

Il inspecta la boucle d'oreille que lui présentait la petite brune. Non, ce n'était pas des lentilles. En conclusion, aucune excuse pour s'être pris un E5 en pleine poire et ça, même sans le vouloir.

- Peut-être pas aveugle, mais assez distraite pour faire un pas et se ramasser sur moi, ajouta t-il moqueusement. Apprendre à se discipliner, on vous apprend plus ça ? Il lui appuya affectueusement le doigt sur le front, il n'était pas méchant en disant ça. C'était une chibi nouvelle, une newbi quoi ! Et si tu te crève un oeil, princesse, compte pas sur moi pour te trainer à l'infirmerie !

Le petit Besshô passait une main sur son visage et secoua de plus belle ses cheveux.
Comme il n'aimait pas rester en place, le garçon se plaça à côté d'elle et la poussa par l'épaule. Pas la peine de passer encore une fois pour un phénomène de foire, ça arrivait trop fréquemment.

- Bon alors, d'où tu nous sors, toi ? Mars ? La lune ?

Il leva son poing en signe de victoire et lui envoya une baffe dans le dos, assez forte pour la pousser à trois pas devant lui.

- Je sais, Pluton !

Il éclata d'un vieux rire de gamin qui se marre encore à mettre des tapes de bourrins dans le dos. On peut être un génie et un vrai gosse à la fois. Que voulez vous, on grandit trop vite et on finit par vouloir rattraper le temps perdu. Il sortit son Blackberry de sa poche et s'apprêta à pianoter.

- Plus sérieusement, je fais une enquête sur les nouveaux, quels beaux mensonges, ne me demande pas comment je sais que tu es une newbie, je sais tout … Il sourit et finit par lâcher, Ca se voit comme le nez au milieu de la figure. Nom, classe ?

Il avait raison sur un point, elle lui était foncé dessus et ne s'était pas excusée. Interrompus par un doigt dans son front, elle crochis ses doigt pour regarder le doigt puis soupira. Il se prenait pour qui, ce type? La toucher comme ça, sans se gêner, c'était pas ce qu'elle appellait être disciplinée. Son caractère comédien voulut prendre le dessus mais elle se retint de lui dire ce qu'elle pensait en se brusquant volontairement. Puis il lui sortit un genre de blague ou de moquerie, probablement, qui ne lui plut pas énormement mais dont elle se contenta, pour le moment. Elle voyait bien le jeu auquel elle jouerait cette fois. Elle ferait l'innocente qui ne se rendrait pas compte de ce qu'elle disait et serait trop nerveuse, ce qui serait un bon moyen qu'il ne voye pas tout de suite dans son jeu. Elle aimait cette sensation de jouer à un nouveau jeu et d'adorer, bien qu'elle ait encore un peu de misère à suivre les règles qu'elle s'imposait par la même occasion.

- Bon alors, d'où tu nous sors, toi ? Mars ? La lune ?

Échappa à son contrôle un arquage de sourcils qu'elle eut rapidement caché, puis ses pieds se mirent à avancer tout seuls, rapidement et la faisant perdre équilibre. Le sol se rapprocha mais elle se retint de justesse et se rééquilibra à temps. Puis le chauffement qui s'en suivit la fit rougir de frustration. Aujourd'hui, disons que ce n'était pas le moment de la titiller car ses mots risquaient de partir plus rapidement que prévu. Se contrôlant, elle l'écouta lui sortir une réponse digne d'un crétin. S'il essayait d'être drôle en faisant allusion à des planètes, c'était affreusement raté, et elle ne manquerait pas de le lui en glisser un mot à sa façpn. Elle l'écouta se vanter de tout savoir, et à ce moment elle se demanda s'il n'était pas de l'Élite. Peut-être, ça serait amusant! Deux membres de l'élite en deux jours! Par contre, venant avec sa nouvelle stratégie, un règlement l'empêchait de dire son nom. Ann' avait sûrement glisser un mot à ses amis de l'élite, et s'il en faisait bien partit, elle préférait qu'il le découvre de lui-même.

-Écoute, je sais pas qui t'es mais si tu crois que tu es plus discipliné que moi, on dirait qu'on te l'a mal enseigné. Premièrement, le fait que tu m'es donné une baffe comme si nous étions de vieux amis prouvent qu'il te manque une partie importante de discipline. De deux, peut-être avais-je à m'excuser, et justement pardonne-moi de t'être tombée dessus, mais toi aussi car bien que ça soit plus particulièrement moi la coupable, tu ne m'as pas esquivé. De trois, la moindre des choses pour te montrer poli aurait été de m'aider. De ce point, je crois que tu comprends. Mais sors-tu ces blagues de planète à tous le monde, car sérieusement ça craint vraiment. Les seules personnes qui peuvent trouver ça drôle sont les manipulateurs et les idiotes de premier rang. Je pensais pas avoir à en arriver là car j'aurais clairement voulu m'amuser un peu plus longtemps, mais tu as fais déborder le vase et de ce fait, j'espère que tu vois à quel point tu viens de gâcher mon plaisir.

Sur ce, elle reprit sa respiration et expira un long moment en baissant la tête de plus en plus à chaque secondes. Puis, une fois calmée, elle la releva et lui sourit joyeusement en soupirant à voix haute.

-Je me sens siiiiii mieux!

Le Jun' ne pensait pas qu'elle partirait au quart de tour. D'habitude, les nouvelles sont stressés qu'elles se mettent à rire pour un rien. Une occasion de perdu. Junichirô perdit peu à peu son air niaif. Son aspect changea : il se contracta, fronça les sourcils d'un air inquisiteur, pinça les lèvres avec armetume comme un enfant qu'on punit. Il l'écouta juste, ponctuant ses phrases de simple soupir. L'héritié Besshô attendit la fin de son speach pour y ajouter les commentaires adéquats :

- Tu m'excusera d'être un enfant roi tout à fait sociable. Je suis tout aussi navré de penser que tu serais assez maligne pour te pousser à ton tour, ou plutôt qu'il avait l'habitude de creuser un fossé quand il marchait, et sincèrement, tu m'en vois désolé de pas avoir su ce que tu cherchais et d'avoir délibérement penser que c'était du foutage de gueule. Est-ce que ça t'aurais écorcher les lèvres de me demander ce que tu cherches ? Peut-être que ta petite fierté aurait prit un coup si tu avais eu l'affront d'être dans un « soit-disant » besoin ? Ne crois pas, ma belle, que je te dois allégeance pour quelque chose. Nous sommes tout les deux fautifs et j'espère de ne pas être seul à penser que se sentir victime n'est plus de notre âge.

Oh, mais il aurait continué longtemps en faite. Seulement, il s'était contenté de rétorqué à tout les affirmations de la jeune fille et non pas de s'attaquer directement à elle. Un choix décisif.

- Ravi de t'avoir servi de défouloir. On s'est donc rendu la part des choses et pour repartir sur de bonne base,a qui ai-je l'honneur, il ajouta à contre coeur une formule de politesse, S'il. Te. Plait ?

Il passa machinalement le doigt sur l'écran de son téléphone et pencha la tête en arrière en scrutant les nuages. Minutieusement … assez pour ne pas faire le con …

- Namba … Tenshi. Si je me présente avant toi, ça t'encourage ? Et c'est la moindre des choses.

Parce que Meg' comprenait exactement ce qu'il voulait dire, mais ne partageait pas le même avis. Elle n'avait pas de fierté propre à elle, en fait, car elle était si rarement elle-même que la fierté ne faisait plus partit d'elle. Elle se demandait seulement s'il pensait sérieusement qu'elle se prenait pour une victime, car ce n'était pas du tout le cas. C'était lui la victime, mais il ne s'en rendait probablement pas compte. Comme elle avait encore l'intention de jouer malgré la petite poussée d'adrénaline qu'elle avait eu quelques instants auparavant. À chacune de ses paroles, elle souriait en coin avec agacement, surtout lorsqu'il lui demanda comment elle se nommait. Là il lui sortit un S'il te plaît si forcé qu'elle en gloussa silencieusement. Comme elle voulait respecter le plus de règlements possible, elle n'allait pas lui dire son nom, ou sinon elle lui mentirait. Oui, c'est ce qu'elle allait faire. Il ne s'en rendrait pas compte. Au moment où elle voulut lui répondre, il la devança et se présenta avec une conviction qui semblait un peu défaillante mais Megumi n'y porta aucune attention, si bien qu'elle ne remarqua justement pas la ruse qu'il utilisait.

-Je m'appelle Torishi Hime. Je ne suis pas de Crystal Ship, en fait. Je suis simplement venu voir ce dont aurait l'air l'université dans laquelle je serai cette année. C'est très beau, mais ça manque de goûts par-ci par-là.

Pour lui faire croire qu'elle était cette Torishi Hime, elle se devait d'être bien encré dans son personnage car sinon il risquerait de vérifier la liste des élèves ou découvrir son identité. Ce petit jeu de cachettes l'amusait énormement et elle remerciait le ciel de lui avoir envoyé de si beaux cadeaux du ciel. Au début, l'idée d'atterir dans cet endroit ne lui plaisait guère, car elle pensait qu'elle n'aurait que très peu d'amusement, mais il semblerait qu'elle se soit trompée. Si elle devenait cible, s'allait être encore plus amusant!
Personne ne pouvait comprendre sa façon de penser, et on la croyait tous folle ou sado-maso, mais ce n'était pas ça du tout. En fait, elle aimait simplement laisser croire aux autres qu'ils avaient pouvoir sur elle un moment, pour ensuite se rehausser si besoin lui en venait. C'était un jeu, un vrai de vrai.

(je blablatte pour ne rien dire XD)

Pas d'ici ? Alors où était l'intêret à se pointer ici ? Elle voulait vraiment lui faire gober ça ? Les visites pour futurs établissements n'étaient-elles pas supposer avoir lieu à la fin des années scolaires ? Ou pour la remise des dossiers d'inscription ? Peut-être qu'elle avait raté cette remise, ou bien louper la rentrée tout court. Junichirô laissa les possibilités défilés dans sa tête et les laissa de côté. Soit, si elle tenait ses affirmations pour sûr.
Il pointa cependant son sac du doigt en croisant les bras, Junichirô posa sur son visage l'aura de la suspision. Lui laisser le bénéfice du doute, hm …

- Et ce sac ? Tu comptes faire un plan de Crystal ? Interrogez les étudiants, les secrétaires, les prof' ?

Il fronça les sourcils et s'adressa à elle avec méfiance, comme un chat sauvage. Ouais, un gros matou très élégant.

- Il faut dire qu'une crème d'architecte à travailler sur ce projet. Pour devoir sa renommée, Crystal n'allait pas se permettre d'être de mauvais goût. Donc, tu prépares ton dossier d'admission ?

Au feu les formalités sur Crystal, le plus rapide pour obtenir des explications clairs, c'est de demander. Subtilement, mais surement. Soudain, sa sonnerie se mit à teinter, comme d'habitude. Lui, qui était subjmerger de mail. Il lu brièvement le message d'Annabelle, lui rappelant qu'Usawa frappait sans merci.
Il inspira profondément et soupira bruyamment, en rangeant son téléphone à sa place initial.

- Pourquoi Crystal et pas une autre ? Ce n'est pas rien, ici.

Megumi ne savait pas si elle devait répondre ou pas à ses questions, car en fait elle était aller trop rapidement à l'improviste. Ce défaut il en coûterait beaucoup s'il apprenait qu'elle lui avait mentit, et elle ne voulait pas devoir abandonner la partie si rapidement. Comme il semblait attendre sa réponse, elle lui expliqua brièvement que son père et elle venaient d'emmenager au Japon, partit de la corée après le décès de sa mère, et qu'il voulait inscrire sa fille dans cet établissement ou lui aussi avait déjà étudié. Comme elle avait raté les périodes de visites, elle avait eut droit de visiter aujourd'hui pour se familiarisée car elle entrée à Crystal Ship la semaine prochaine. Elle lui montra un carnet dans lequel elle avait écrit des notes à propos de l'école et remercia le ciel de lui avoir donner la brillante idée de le faire, plus tôt, avant qu'elle ne rencontre le jeune homme. Comme elle reprenait de l'assurance, elle lui souria timidement, comme si elle se rendait compte du fait qu'elle était nouvelle et avait déjà sortit son sale caractère. Puis elle sentit un étrange frottement dans sa main, comme si on lui déposait quelque chose dans celle-ci. Elle regarda furtivement le garçon et comme il ne semblait pas être la cause de la lettre qui se trouvait dans sa paume, regarda autour d'elle sans apercevoir personne. Elle s'excusa auprès du garçon en begayant légèrement et alla plus loin pour lire le contenue de la lettre. Un sourire béa s'étendit sur son visage et s'élargit encore plus lorsqu'elle comprit qu'elle ne s'était pas trompée, que le garçon était dans l'Élite. Sinon, pourquoi cette Miss Usawa l'aurait-elle mise en garde? Elle ne connaissait pas les membres de ce groupe, donc elle devait rester prudente et se fier aux conseils de cette inconnue, car celle-ci semblait s'y connaître assez pour l'avoir démasquée, elle qui venait d'arriver. Elle plia le message et le fourra dans son sac à main en revenant tout sourire vers Jun.

-Désolé, il semblerait que quelqu'un soit intéressé par moi car je viens de recevoir une lettre d'amour ... C'est drôle, non? Je viens visiter l'école, je ne connais personne et personne ne me connait, et déjà on tombe amoureux de moi... Enfin bon, j'imagine que ça doit être un gars désespéré, ricana-t-elle en passant une main naïve dans ses cheveux, gênée.

Jun' s'intéressa à interlocutrice, découvrait la justification de sa présence ici. Il écoutait attentivement, la dévisageant d'un air doux, mais pénétrant. Cet air qu'il avait lorsqu'il analysait quelqu'un. Un histoire romanesque, entourloupé et bizarrement arrangée. A ce qu'il en savait, ce n'était pas dans la procédure habituel de Crystal de recevoir des élèves en retard, l'université avait une certaine poigne et qui plus est, elle était à cheval sur le règlement.
Ses prunelles brunes effleurèrent le carnet de la demoiselle, un chanceuse …

Le rouquin sentit un mince coup de vent l'effleurer, lui chatouiller les oreilles. Le vent parlait.
Une lettre. Leur lettre ? Pourquoi et dans quel but lui donner cette fameuse lettre ?
La brune n'avait pourtant rien de particulier et encore rien de spécial pour mériter d'être une cible.

Une idée lui frappa l'esprit. Qui cherchait à tout prit de l'action ? Et encore mieux, qui dans ce foutu bled l'appelait Juni chéri ?
La garçon se crispa et porta précipitamment une main à ses lèvres. Usawa … Qui d'autre ?

Junichirô se retint de s'envoyer une taloche et referma ses doigts sur son poignet. Ayant ainsi lier ses bras, il les laissa choir dans son dos et souri d'un air désolé à Hime. Le temps qu'elle s'absente …

Un gars désespéré ? Oh, je n'en doute pas une seconde !
Junichirô se balança nerveusement d'un pied sur l'autre et fixa le sol. L'attitude semblable à un enfant fautif …

- Je … tu sais … Tu fais peut-être une erreur ici, il s'arrêta et dirigea son regard vers les hautes portes de Crystal, on en apprend vite sur tout le monde ici. Notamment eux …

Il soupira, renifla avec haine puis, avec habilité saisi une enveloppe rouge qui trainait dans une poche de son sac :

- J'ai reçu ça, la semaine dernière. Je suis devenu une cible … Tu as entendu parler de l'E5 ? Et des trois cas de dépression lier à l'université ? Ils sont dangereux.

Du jeu, tout n'est que comédie et irréel. L'art du paraître se noie dans le monde de Crystal.

- Pour tout à l'heure, j'ai pensé qu'en me montrant un peu dur, tu n'aurais pas de préjuger. Que tu ne penses pas que je suis faible. Je suis désolé.

Junichirô menait l'art et la manière de l'improvisation et de la théâtralisation. Une fois que son piège était en place, les chances d'en sortir était mince.

Megumi l'écoutait et essayait, comme il l'avait fait plus tôt, de l'analyser car c'était sa seule sortie de secour. S'il mentait, il fallait qu'elle le voit. Miss Usawa avait bel et bien parlé de lui dans sa lettre, c'était certain, puisqu'elle ne connaissait aucun autre roux. Devait-elle la croire, elle qui connaissait la vérité sur tout, mais qui par la même occasion racontait probablement de beaux mensonges sur certaines choses, ou devait-elle faire confiance à ce personnage doté d'un don d'innocence qu'on pourrait croire naturel. Lorsqu'elle vit l'enveloppe et qu'il s'excusa d'avoir voulu paraître dur, elle ne put s'empêcher de le croire pour de bon. Il ne se pouvait pas qu'il puisse mentir ainsi alors qu'un jeu de comédien ne peut être si naturel, parfait. Elle finit par le prendre en pitié, elle allait le protéger de ces monstres.

-Mon père m'a parlé d'un groupe qui contrôle, si on veut, Crystal ship ... Ce sont les E5? elle regarda l'enlevoppe qu'il tenait dans sa main et le regarda droit dans les yeux. Tu es devenu une cible? T'inquiète pas, je vais te protéger de ces vermines. Même si je risquais de devenir une cible, je m'en moque car j'ai une facilité incroyable à encaisser les coups verbaux, humiliants, physique comme psychologiques. Si tu venais à avoir un problème, je serais là. Ces monstres, je sais qu'ils doivent être capable de bien des choses, mais face à moi ils ne pourront rien du tout.

Elle replaça une mèche rebelle qui avait été soufflée par le vent un peu plus tôt et lui sourit, confiante. Elle savait que de toute façon elle était sur le point d'en devenir une, alors d'aider un pauvre garçon faible et qui ne s'en sortirait pas seul sur ce point, ne lui posait aucun problème et allait probablement être un très bonne expérience. Elle ne savait évidemment pas qu'elle était en train de parler à un des membres de l'Élite, leur chef en plus, car elle avait préféré le croire à cette inconnue qui faisait parcourir des rumeurs. Surtout qu'elle avait lancé des rumeurs sur elle, alors pourquoi ensuite essaierait-elle de la mettre en garde? C'était probablement un piège pour la forcer à se méfier de Tenshi et d'en partir une autre rumeur. Cette fille se permettait de tout faire, c'était un danger.

Junichirô étira ses pommettes dans un sourire ravi, ce signe de joie jurait faussement avec la fausse notoriété qu'il venait de se donner, mais on n'y voyait que du feu. D'un côté, elle pouvait interprété son sourire comme une délivrance, mais au fond, ce n'était rien de plus qu'une jubilation notoire.

Il avait réussi à l'embrigader dans un mensonge et les dire de Mlle U. ne faisait que prendre une part importante dans son jeu. Si Hime n'avait eu rien à se reprocher, si elle avait été délibérément banale, la Princesse des Potins ne se serait pas fatigué à intervenir. Déduction logique, Hime représentait quelque chose, mais quoi ?

Le rouquin approuva d'un signe de tête et posa une main chaleureuse sur son épaule, ce n'était qu'un pas de plus vers la victoire. De la sympathie, s'il ne la mettait pas en confiance maintenant, tout tomberait à l'eau.

- Merci ! Enfin une fille lucide, enjoliva t-il en souriant de plus belle, les E5 sont des titans, ils n'ont aucun pitié et ne recule devant rien. T'es vraiment sur de vouloir affronter ça ? Même ceux qui s'estime solide tombe de haut. Je pensais pas en arrivé là, je n'ai fais que tenir tête à cette foutue Tillman …

Il s'excusa mentalement auprès de sa chère Annabelle de la descendre ainsi. Il ne s'agissait ni d'une vengeance personnelle, ni d'une accusation envers ses pions. Non, juste une manière de se mettre dans la peau du personnage ; et de voir si la seconde avait une notoriété reconnue.

Le rouquin attrapa sa main et la tira vivement vers lui.

- Viens ! On sera plus tranquille à l'intérieur, j'ai pas envie de tombé sur Ao Quan.

Surtout parce qu'il n'avait pas envie qu'il l'appelle par son prénom. Ou pire, qu'un abruti aille lui hurler « Junichirô » dans les oreilles. Autant être dans un coin reculé, loin de tout.

- Quel option tu as pris ? Ca te fait quel âge ? Tu perds souvent tes boucles d'oreilles ? Tu connais Besshô ? C'est quoi ton plat préféré ?

Jun' enchaina les questions à la suite, jouant à merveille le rôle du gamin curieux et surexcité. Tout ça pour n'arriver qu'à une question : Est-ce qu'elle avait déjà entendu parler de lui ?
La seule chose qui pourrait être bizarre avec lui, c'est qu'il changeait de registre et de mot selon son jeu de rôle. Savoir trop jouer avec les mots à parfois des désavantages.

Megumi pensait avoir un bon sens de l'analyse mais il semblerait qu'elle ne soit pas si talentueuse car elle se laisse totalement embarqué dans l'histoire du pauvre Tenshi. Bien qu'elle ne compte pas vraiment devenir une amie proche de lui, elle se portait responsable de sa sécurité. C'était comme un jeu des plus amusants. Non seulement elle cachait son identité mais en plus elle se faisait protectrice! C'était vraiment amusant. Puis il pose une main sur son épaule et la remercia. Il sembla aussi se montrer inquiet pour elle en lui expliquant que même ceux qui se pensaient assez solides pouvaient tomber, mais elle le rassura en lui faisant un clin d'oeil tout en souriant, dévoilant ses dents. Puis, comme il continuait à parler, elle entendit le nom d'Annabelle Tillman et ses yeux pétillèrent de milles feux. Elle se retint de justesse de lui avouer que celle-ci était une de ses grandes amies. Soudainement, il la tira vers lui et l'entraîna vers l'extérieur, lui expliquant qu'il ne voulait pas tomber sur Ao Quan, qui était probablement un membre des E5. Il se mit alors à lui poser un tas de question, qu'elle écouta en essayant de tout enregistrer, puis attendit qu'il ait finit pour réponse, rieuse :

-Option Littérature. J'ai 19 ans, et oui, il m'arrive souvent de perdre mes boucles d'oreille, tout comme plusieurs autres choses. Elle ricana légèrement et reprit : Besshô? Il me semble avoir entendu son nom, et je crois aussi qu'il est des E5, c'est ça? ... Je ne le connais que de nom, en fait! J'en ai pas particulièrement, mais j'aime beaucoup les Dangos! Maintenant que j'ai répondu, c'est à ton tour! Quel option, ton âge, ton plat favori, tu aime quoi, qu'est-ce que tu aimes pas?

Elle rajoutait des questions pour embarquer dans sa personnalité, car c'était toujours plus intéressant comme ça.

Juni dévala les marches en sautillant comme un cabri. Si si, les cabris font des petits bons hystériques. Quand je vous disait qu'il pouvait avoir un air niais, c'est d'une puissance à en tuer des mouches. Le rouquin vérifia qu'aucune personne susceptible de l'interpeller ne se trouvait dans les couloirs adjacents et l'emporta vers les classes inutilisés … Autant dire, celle ou personne ne va jamais. A moins qu'une pauvre tâche est l'idée de lui sauter au coup …

19 ans, littérature et option danse.

Techniquement, c'était du vrai.

Mais vu que les garçons qui sont dans les sections artistiques ne court pas les rues et que Junichirô était réputé pour être dans cette section, il allait se garder précieusement le fait d'ajouter ce détail.

- Je suis un psychologie depuis deux ans, je vais sur mes 19 ans au mois de décembre. Je mange des cupcakes quand j'ai le temps de les faire, mais si le café était considéré comme un plat, c'est lui que je choisirais ! Mhh, j'aime les dernières technologies et la musique. Toute les musiques ! Si je n'avais pas choisi de me tourner vers la psychiatrie, j'aurais voulu être mixeur, il marqua une pause pour se remettre les idées en place et ainsi tisser son mensonge encore plus loin, j'aime beaucoup de chose. Particulièrement les fêtes, mais si je devais détester quelque chose … Hm.

Il fit mine de réfléchir en posant un doigt sur son menton et s'adossa à un mur. Un rictus moqueur se creusa sur ses joues. Narquoisement, il fixa Hime en repliqua avec détermination.

- Junichirô Besshô. Ce mec est à foutre en taule. S'il n'avait jamais mit les pieds dans cette université, rien de tout ça ne se serait arrivé. J'en serais pas là aujourd'hui et tu ne risquerais rien. Ah, si la Fox pouvait coincer tout ceux de l'E5 …

Le rouquin soupira de désespoire. Oh, comme il aimait filer le parfait imbécile.

- Si tu te sens perdu, ou que tu as besoin de quelque chose, tu peux faire appel à moi ! Je suis peut-être rattraper par mon destin, mais je suis digne de confiance !

Dans son speach, il y avait un peu de vrai. Il avait fait une prépa de psychologie pour échapper à la succession de son père, aimait véritablement ce qu'il avait cité. Il était digne de confiance ... mais avec l'E5 et ses disciples ...

Megumi l'écoutait parler en faisant mine d'être intéressée, et pourtant ce n'était pas vraiment le cas car en fait elle se tannait vite de ces questions/réponses et n'était pas nécessairement intéresser à savoir tout ce qu'elle avait demandé. Pourtant, elle retenait chacunes de ses paroles pour en savoir plus même si ça l'ennuyait un peu. La musique? Bien, elle pourrait le lui en faire écouter! Il voulait devenir mixeur mais s'était tourné vers la psychiatrie, drôle de revirement. Elle ricana mentalement mais continua de l'écouter par la même occasion. Puis un sourire narquois s'accrocha au visage du jeune homme et Megumi comprit que la source de ce sourire était Junichirô Besshô. Il semblait vraiment le détester, et avec raisons. Puis il soupira de désespoir. Megumi ne réagit pas, ne sachant pas vraiment quoi faire, mais il se remit à parler. Un vrai moulin a parole, nom de dieu! Il lui proposa son aide si elle en avait besoin et lui promit être un homme de confiance. Elle en était certaine, mais ne lui demanderait probablement jamais son aide. Elle n'en avait pas besoin.

-C'est drôle tout de même.. Pourquoi t'es-tu tourné vers la psychiatrie alors que tu aurais voulu être Mixeur? Moi je veux devenir chanteuse et je ne me tournerai vers rien d'autre à moins d'être réellement dans une impasse! Tu es dans une impasse?

Elle mentait sur ce point, car elle détestait chanter depuis le jour où sa belle grand-mère lui avait dit qu'elle chantait mal et qu'elle devrait arrêter de rêver. Depuis ce jour, elle détestait chanter et avait de plus développée une petite crainte d'être devant une foule.

Jun' se tut et haussa les épaules. Pourquoi travaillez avec des fous plutôt que dans le mixage ? Une question familiale, encore une fois. Il dérangeait la réalité pour une autre.
Il transformait le véritable malaise qu'il vivait avec son père sous une autre forme. Avec du vécu, il pouvait donc être plus crédible s'il devait témoigner.

- Ca ne plait pas à ma famille, voilà tout. Il témoigna une mine agacée par la tournure de son avenir et encouragea la décision de la brune, ravis de voir que tu mets toute ta volonté sur ta vois !

Bah, enfaite, lui c'était la même. Il se battait constamment contre son destin de PDG pour suivre sa carrière artistique. Tant que personne ne savait qu'il n'était pas près d'attendre son but, ça lui allait. Cette relation lui coutait des menaces : coupures des vivres ou rupture avec la famille, affrontement verbaux et une seule fois physique – ce qui explique la cicatrice à la mâchoire de Jun. Cependant, il s'en foutait, il était fils unique et son père n'oserait jamais abandonner son seul héritier. Tout ça pour de l'argent et continue la dynastie de la Besshô Industrie. Bref, on s'en fout.

Quoi que Mlle U. non.

Il interrompit momentanément la conversation.
Peut-être trop brusquement, mais cette interlude était nécessaire.

- Je dois passé au secrétariat. J'en ai pour une seconde ! Je reviens tout de suite, affirma t-il aussi confiant que possible.

Il lui fit un signe de main et fila dans l'aile de Crystal réservé à la direction.
Il croisa un des Pro-Elite qui l'apostropha bruyamment. Junichirô se hérissa et lui fit signe de baisser le ton. Minutieusement, il se rapprocha d'un grand type brun et entoura son bras autour de son épaule : écoute, pour l'instant évite d'avoir un contact avec moi, aucun même. Fais passé le message à qui tu pourra … je suis vraiment pas dispo, mec.

Le roux tapota l'épaule de son sbire et lui adressa le salut militaire en ricanna malicieusement. Dans cet université, c'était les rares personnes à qu'il pouvait véritablement avoir entière confiance.
Au bout du couloir, le secrétariat. Jun' poussa la porte avec force et étala un sourire étincelant sur son visage rayonnant de bonne humeur. De cette façon, il obtenait toujours les bonnes grâces des gentilles secrétaires d'ici.

Bonjour, j'ai retrouvé la carte d'étudiant d'une certaine Torishi Hime, vous savez dans quelle classe elle est ? … Eh ? Comment ça elle n'est pas scolarisé ? … Aucun dossier, elle n'existe vraiment pas ? Même pas dans les dossiers des futurs étudiants ? …

La secrétaire fouillait de fond en comble son ordinateur, mais aucune Torishi Hime n'était répertorié ; ni dans les classes, ni dans les dossiers de préparation. Après quelques minutes à attendre, elle adressa un sourire désolé à Jun.

- J'ai du me tromper, merci quand même !
Le rouquin dévala le couloir, guilleret. Elle avait donc mentit.
Qui était-elle ?

Junichirô saisit son Blackberry et parcourra des yeux le répertoire. Il saisit le numéro d'Ao Quan et attendit que ce dernier ne décroche.

- Inu-chan ? Prépare l'enveloppe, on a un fantôme dans Crystal.

Jun rangea ses mains dans ses poches et traversa le couloir. En plein milieu, cet habituel fossé digne d'une série américaine se creusant autour de lui. C'était le roi de l'échiquier. Il était tout, il avait tout.

(Répond ce que tu veux, j'ai fais ce que j'avais à faire xD)

Megumi se sentit un peu "triste" pour lui, enfin elle le démontra ainsi, mais si elle continuait sur cette route, ç'allait finir en grand racontage de vie et ça ne lui plaisait pas. Comme elle allait lui dire qu'elle avait quelque choae d 'important à faire, celui-ci la devanca du simple fait qu'il cessa brusquement de parler et sembla soudainement un peu perplexe. Puis il lui annonça qu'il devait se rendre au secrétériat et comme une illumination, l'idée qu'il pourrait peut-être demander des renseignements sur elle la fit frémir de mécontentement. Alors qu'elle changeait d'avis et allait lui demander de rester, il était déjà partit. Elle entendu quelqu'un interpeler le cher Junichirô dont lui avait parlé Tenshi, et pour respecter son jeu, se leva et sortit sa tête dans l'entre-bail de la porte et vit Tenshi parler à voix basse à celui qui semblait avoir interpeler le supposé ennemi de Tenshi.

-Merde, jura-t-elle tout bas en refermant la porte de la classe et en frappant du poing sur le mur. J'me suis bien faite roulée, cette fois!

Elle regarda son sac, resté sur un bureau et alla le chercher. Elle en tira la lettre et la relut deux fois avec frustration. C'était elle qui était censé piéger ses victimes, pas le contraire! Bon, elle l'avait fait mais elle refusait d'accepter qu'on ait jouer au même jeu qu'elle. Elle en prit tout un coups sur sa fierté, c'était certain. Comme elle ne savait plus quoi faire, elle s'assit sur une des chaises et se mit à penser à la vitesse maximale. Elle n'aimait pas qu'on découvre son jeu, et surtout pas qu'on se joue d'elle, mais ne ferait rien pour le moment. Il ne revenait pas, alors peut-être était-ce un signe qu'il n'avait pas cherché à connaître son identité? Une lueur de malice gagna son regard, car peut-être finalement n'avait-il pas vu dans son jeu. Mais il restait le fait qu'elle savait maintenant qu'il était celui dont il avait tant dit de mal plus tôt, Comme elle ne voulait plus attendre qu'il revienne et voir ce qu'il ferait, ou ce qu'elle-même ferait, elle se dirigea vers la sortie de la classe en trimbalant son sac avec frustration. Elle s'arrêta cependant devant la porte car dans un étagère se trouvait un livre qu'elle avait toujours voulu lire. Megumi se mordilla la lèvre inférieur à savoir si elle prenait le temps de lire l'arrière du livre ou si elle partait maintenant. Finalement, l'envie fut trop importante et elle se dirigea vers l'étagère en prenant le livre et en le retournant pour lire le résumé.

Jun-Jun (parce qu'après Sano-Sano, y'a pas de raison) rebroussait chemin d'un pas décidé. Ce qui allait se jouer maintenant était décisif et il ne doutait pas de ses capacités, loin de là. « Can't you tell that I'm in love, love, love, can't get enough of you. Need you night and day. »

Sa sonnerie, rien de plus.

Junichirô sursauta et reprit son téléphone, qui osait lui faire perdre son temps ?

Eh ? Numéro inconnu ?
Une maniaque ? Je veux bien, on peut être célèbre mais arrêté de le harceler !

Jun' hésita à spamer le message, mais la curiosité était un défaut typiquement humain, il l'ouvrit. Parfois, on se demande si les défauts ont bien fait de s'appeler de la sorte. Un petit sourire en coin illumina son visage, c'est trop bon d'être à Crystal.

Pour faire bref, c'était bien Miss Usawa qui l'avait frôlé, il lui ferait une faveur, et aurait été dirigé par les soins d'une inconnue. Oh, ça peut toujours paraître excitant !
Il ajouta une remarque pour lui même - ou pour elle - à haute voix. Je vous accorde qu'on passe pour un fou à parler tout seul, enfin …

- Merci pour tes directives, ma chère. Mais pour l'instant, tu ne sera pas encore pleinement satisfaite. Je ne donne pas mes lettres aux inconnus. Moi, je sais que tu connais son véritable nom, mais je te préviens, tu n'aura pas mes faveurs éternellement, il arrêta de parler tout seul, jusqu'à une dernière information, et mon QI n'a rien à voir là-dedans. Je suis une vraie buse, je ne fous strictement rien en cours et j'ai été repêché grâce à mes parents. Tu t'es trompé.

Faux !
Elle avait raison sur toute la ligne, son QI rattrapait celui d'Einstein et il avait les syndromes du surdoué : paranoïa, il avait dormi avec sa maman longtemps, se trouve être un putain de névrosé, fou le bordel en classe . J'ai envie de te dire, je le keaffe Wikipédia. Enfin bref. Il était loin d'être le dernier des imbéciles, ses parents n'avaient nullement besoin de favoriser son inscription vu qu'il était premier en prépa' et premier dans son dossier d'inscription. Petite tête va'.

Bref, il avait l'air malin maintenant, vu qu'une fille lui lançait « Tu as lu le blog de Mlle U. ? » Il rétorqua un « Non. » simple et sec, rien de convainquant si vous voulez mon avis.

Le roux se pointa devant la porte, les deux bras contre l'encadrement. De ce fait, à moins de lui passer entre les jambes ou de se jeter sur lui, c'est dur de passer. Oui oui, très dur. Il regarda un peu la brune sans nom puis fini par reprendre.

- Je me suis pas présenté tout à l'heure ; Besshô Junichirô, 19 ans le 24 décembre, Littérature en Option Danse.

Il retira ses bras de la porte et avança d'un air félin jusqu'au fantôme de Crystal. Juni' sourit narquoisement et passa machinalement une main dans ses mèches rousses, d'une main libre, il baissa légèrement le livre qu'elle tenait et s'adressa à elle comme un enfant :

- Tu sais, les E5 finira par te rattraper et ce n'est pas bon de les faire attendre.

L'héritier de la Besshô Industrie se rapprocha d'elle, finalement à quelques centimètres de son visage. Ca donne envie de reculer quand on fait ça, non ? Dommage, la salle n'était peut-être pas assez grande pour elle …

- Mais qui t'es au final ?

Alors qu'elle était en pleine lecture, la porte s'ouvrit et ce fut Junichirô qui, au désespoir de Megumi qui n'avait pas envie de jouer pour le moment mais de lire, et se positionna dans l'entre-bail de façon à ne laisser personne entrer, et de l'empêcher de sortir. Bon, qu'allait-t-il faire maintenant? Si elle en croyait son regard, il avait découvert qu'elle n'existait pas. Au moins, elle l'avait piégé tout autant qu'il l'avait fait avec elle, et à son bonheur elle l'avait découvert avant lui.

- Je me suis pas présenté tout à l'heure ; Besshô Junichirô, 19 ans le 24 décembre, Littérature en Option Danse.

Megumi lui sourit moqueusement et lui jeta un regard amusé, les yeux plissés, la tête de côté, le sourire aux lèvres et le rire dans la gorge. Elle retourna à sa lecture comme s'il ne comptait pas, et manqua son déplacement si félin et rusé. Puis il baissa le livre qu'elle tenait et lui parla d'une voix enfantine.

- Tu sais, les E5 finira par te rattraper et ce n'est pas bon de les faire attendre.

Bien qu'il ait découvert qu'elle n'était pas Hime, au moins il n'avait pas su qu'elle était Megumi, et ça au moins elle pouvait en être fière. Il semblait ne pas avoir cherché trop loin, probablement trop impatient pour se renseigner comme elle avait imaginé qu'il ferait. C'était un vilain défaut d'être impatient, car rien ne disait qu'ainsi il découvrirait son identité, puisqu'elle avait encore le plaisir de pouvoir lui mentir, ou de ne rien dire du tout. Comme il se rapprochait d'elle, son sourire s'élargit. Elle ne recula pas, affronta son regard avec amusement et lorsqu'il lui demanda qui elle était réellement, elle s'approcha de son oreille et lui souffla avec fierté :

-Tu ne le sais pas déjà? Je pensais que tu serais assez intelligent pour te renseigner... Tu ne me connais pas, alors je peux mentir sur mon identité autant de fois que je le peux, n'est-ce pas? Ça ne fera évidemment que te ralentir, mais au moins j'y gagnerai plus que je ne perdrai, mon cher Ju-Ni-Chi-Rô ...
Elle s'éloigna en lui adressant un clin d'oeil malin et fourra le livre dans son sac en se préparant à partir. Puis elle s'arrêta et se retourna vers le garçon.

-Je savais déjà qui tu étais, mon cher ami, et bien que je me sois amusée, il est temps pour moi de te dire salut car j'ai plus important à faire que de jouer au chat et à la souris avec un mi-na-ble comme toi.

Elle ria comme une gamine et prit une position d'innocence totale avec de se diriger vers la porte en riant toujours.

Dans tout les cas de figure possible, avec une tel notoriété, Junichirô ne pouvait pas se cacher indéfiniment et persister dans la peau d'un autre rôle. En d'autre terme, c'était lui qu'on aurait découvert en premier, c'était inévitable. D'un autre côté, il s'en foutait puisqu'il avait les moyens et la manière de faire tourner le cours des choses à son avantage. Plus tard ou maintenant, ça revenait au même.

Il rit avec discrétion à la remarque de la fille sans nom et profita du rapprochement de cette dernière. De cette façon, il appuya son épaule contre la sienne et lui fit bénéficier d'un contact avec lui. Bénéficier ? Si, moi je dis que c'est de la chance ! Jun' fit glisser sa joue contre celle de lui brune et soupira dans son cou. Hm, si ce n'était pas de la provocation, on aurait pu prendre ça pour du flirt. Eh oh, les gars !

- Deuxième année en littérature. J'ai des contactes dans toutes les classes de deuxièmes années et malheureusement, seulement deux possèdent cette option ; la 2-A et la 2-B. N'étant pas dans ma classe, tu ne peux être que dans la 2-B. De ce fait, avec mon second, il marqua une pose et soupira de délectation, tu es en mauvaise posture, je peux obtenir la liste des élèves.

Il répondit à son clin d'oeil en lui tirant la langue et s'étala sur la table en la regardant partir.

- A la fin de la journée, ton jeu s'arrêtera !

Il lui fit un petit bye et s'apprêta à envoyer un mail à Ao.
Junichirô arpenterait le couloir jusqu'à trouver le casier de cette pauvre enfant, c'était tout tracer.

(Court, mais c'est pour boucler le topic >o<)

Parce Megumi avait clairement compris que Jun essayait de la provoquer, plus tôt, en se rapprochant d'elle comme elle n'aimait pas qu'on le fasse, elle avait dût calmer son envie de lui donner un coups de poing au visage. Non non, pas une gifle, mais bel et bien un coups de poing! Une chance qu'elle ne l'avait pas fait, car probablement que ça lui aurait fait une marque sur ses jointures et que ça ne lui plaisait pas de se faire mal pour un imbécile comme lui. Comme il semblait sûr de pouvoir trouver son identité, elle savait que le jeu était terminé et que même si elle ne lui disait pas son nom, il viendrait à le trouver rapidement. C'était un véritable gamin dans l'âme, elle le voyait bien, surtout après qu'il lui ait tirer la langue.

- A la fin de la journée, ton jeu s'arrêtera !

-Bof, peut-être mais qu'est-ce que ça fait? Je m'en fou, je reprendrai la partie bien rapidement et changerai simplement les règlements, ricana-t-elle tout en sortant.

Le couloir lui semblait être bien plus beau maintenant que sa fierté et sa joie la faisait voir d'un autre oeil tout ce qui se trouvait autour d'elle. Elle se repassa les évènements précédent sa sortie de la classe et ricana légèrement, s'en suivant un soupire moqueur. S'il pensait que ses petites menaces lui faisait peur, que la lettre qu'elle recevrait lui faisait peur, que l'Élite lui faisait peur ... Eh bien elle le lui laisserait croire que c'était le cas! C'était ce qu'elle préférait, donner gloire aux autres et ainsi jouer dans leur dos, et elle ne s'en priverait pas. Elle se sentait ravivée, alors qu'une personne normale se serait sentit désespéré et aurait put penser au suicide pour éviter de souffrir. Peut-être était-elle réellement folle, mais puisqu'elle se moquait de ce qu'on pensait d'elle, c'était totalement inutile de tenter de le lui faire comprendre. N'était-ce pas le début d'une belle aventure? Si.